messages : 150 Date d'inscription : 16/07/2013 Age : 30 Localisation : Dans les profondeurs des eaux boueuses et pleines de microbes de l'oubli.
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Sujet: Ruée vers Alkanir Mer 17 Juil - 19:27
Une dense forêt se dresse à l’horizon, à perte de vue, la lumière de l’astre solaire n’arrivant que rarement à trouver son chemin jusqu’au sol boueux. La mi-journée passée depuis quelques heures déjà, le terrain essuie les conséquences d’averses matinales qui, on aurait pu croire, n’étaient jamais arrivées en observant le ciel bleu et clair, privé de nuages. Les arbres ont subi le rythme du vent à travers les ères qui se sont écoulées, ceux-ci ayant adopté le sens de celui-ci qui souffle à une allure conséquente en quelques endroits.
Il fait chaud, à l’intérieur de ces bois privés d’air frais, les charges que portent les trois Chevaliers ici présent n’inversant pas la tendance. Ils se distinguent tous de par leur physique ainsi que leur expression, l’un d'eux menant la marche d’un pas rapide et assez maladroit, comme s’il était en promenade de santé.
Celui-ci se nomme Caridd, l’officiel Chevalier d’Argent de l’Aigle, rallié au Sanctuaire d’Athéna. Un Saint parmi tant d’autres, à une époque où sa faction endurait encore la perte de ses membres, peu de temps après la fameuse Guerre de l’Olympe –mais ceci est une autre histoire-. L’homme se distingue de par sa longue chevelure rouge, dont il prend grand soin pour avoir le meilleur rendu possible. Ceux-ci sont laissés au vent, un bandeau empêchant ses cheveux de voiler son regard. Après tout, il considère que son visage est une merveille, une arme qu’il a appris à utiliser à bon escient au fur et à mesure du temps, aussi mortelle que l’armure qu’il porte sur son dos. Ses vêtements sont élaborés, à tel point que le Chevalier ait demandé à un artisan de créer de nouveaux patrons spécialement pour lui. Il porte une veste qui se prolonge jusqu'aux genoux, teinte d'un rose clair, ainsi qu'un simple pantalon blanc en tissu. Une simple étoffe se tient en-dessous du haut, où sont cousus quelques fils dorés. De plus, on peut remarquer des manches en harmonie avec sa veste, néanmoins séparées de celle-ci. Il essuie finalement quelques gouttes de sueur perlant sur son front à l’aide d’un revers de la main, esquissant un sourire en se retournant vers ses deux confrère et consœur, respectivement Âves et Pûr.
« Vous devriez vraiment accélérer la cadence, ces bois ont vraiment l’air d’être gigantesques ! A vol d’oiseau, je dirais qu’il reste une ou deux lieues à parcourir. Non pas que je ne souhaite pas rester en votre compagnie, bien sûr. », dit-il avec un sourire encore plus gros, riant même pour ne pas laisser tomber sa blague dans le néant. Il avance d’un pas léger vers Pûr pour la décoiffer, ayant pris goût à ce genre de mauvaises blagues en sa compagnie. « Tu sais bien que je pourrais te suivre jusqu’aux limites de ce monde, ma colombe. », lui adressant-il, avant de se retourner vers l’autre individu nommé Âves, dégageant une certaine froideur aux alentours. Il pose sa main sur son épaule, indiquant le passage devant lui. « C’est une mission donnée par Athéna elle-même, notre Lumière adorée ! Un peu de vivacité quand même, on est censé récupérer cet artéfact le plus rapidement possible ! », s’exclame-il en fermant son poing, le levant vers le ciel d’un air héroïque.
*Quand je le lui rapporterais, elle va me voir d’un bon œil, à coup sûr ! J’imagine déjà sa réaction, quand l’élu que je suis s’agenouillera les bras chargés de cadeau, ma mission terminée à bien ! Hahahahaha ! A moi la renommée, à moi l…*
Ce bref moment d’inattention cause à Caridd une extrême douleur au niveau du visage, celui-ci faisant face à face avec un immense arbre qui barre la route au groupe. Le Chevalier lance quelques injures avant de le contourner, riant légèrement pour cacher le fait qu’il a mal, ne voulant pas perdre la face devant ses compagnons. Il continue d’avancer vers l’objectif de leur mission, soit l’acquisition d’un artéfact ancien important aux yeux du Sanctuaire, et donc de sa Déesse. Ils n’ont eu que pour information le lieu où se trouverait celui-ci, qui devrait être une lame antique ayant appartenu à un ancien souverain nommé Alkanir. Il n’avait pas grande importance jusqu’à maintenant, une activité de Spectres s’étant éveillée dans les alentours de Delphes. Nul doute que trois Chevaliers ne sont pas en trop pour une telle missive, surtout dans l’inconnu dans lequel ils se lancent, une crypte dont l’entrée est censée être scellé depuis la mort de son hôte. Caridd commence à siffloter un air bien à lui, une chansonnette qu’il a écrit maladroitement pour lui-même dans le but de renforcer son ego, à laquelle il s’est attaché malgré sa qualité discutable. Quelques volatiles se font entendre dans le ciel, coïncidence qui se couple aux sifflotements.
Dernière édition par Caridd le Jeu 18 Juil - 16:45, édité 2 fois
Pûr Chevalier du Phénix
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Sujet: Re: Ruée vers Alkanir Jeu 18 Juil - 0:26
Qu'est-ce qu'elle faisait ici, Pûr n'en était pas vraiment sûre, elle avait suivi les deux chevaliers qui lui avaient dit être en mission pour sa mère, et, alors qu'elle allait vers Athènes elle se dirigeait maintenant dans la direction de laquelle elle venait, Delphes. Elle les avaient rencontré après deux ou trois jours de marche, un mardi. L'un d'eux l'avait immédiatement abordé en lui présentant des fleurs sorties d'on ne sait où et c'était immédiatement présenté comme étant Caridd, le Chevalier d'Argent de l'Aigle. Le second n'avait pas eu besoin de se présenter, Pûr l'avait reconnu, c'était Âvel, l'apprenti du Chevalier d'Or du Verseau, et au vu de l'armure qu'il portait, il avait hérité de la volonté de son maître. Ils étaient apparemment en mission pour Athéna pour récupérer une relique précieuse et la jeune fille avait plus ou moins décidé de les suivre après que Caridd ai fait un discours sur l'importance de la solidarité entre chevaliers. Et maintenant ils étaient au milieu de cette forêt, très proche de Delphes. La petite marchait cependant un peu en retrait, elle n'était qu'un simple Chevalier de Bronze et même si elle ne doutait pas de sa force, la hiérarchie était une chose qu'elle ne pouvait pas remettre en question. Elle portait toujours sa tunique ivoire et sa ceinture ornée d'une pierre ambre et depuis qu'ils l'avaient rencontré la petite n'avait pas une seule fois changé d'expression, gardant le même air neutre qu'elle avait l'habitude d'avoir. Cependant cela ne l'avait pas empêché de parler avec ses deux compagnons, ils connaissaient maintenant son nom ainsi qu'une petite partie de son histoire à savoir qu'elle se considérait comme la fille d'Athéna.
« Vous devriez vraiment accélérer la cadence, ces bois ont vraiment l’air d’être gigantesques ! A vol d’oiseau, je dirais qu’il reste une ou deux lieues à parcourir. Non pas que je ne souhaite pas rester en votre compagnie, bien sûr. »
Pûr hocha doucement la tête, Caridd avait raison ils étaient tout proche de Delphes. Tout à coup l'homme vint ébouriffer ses cheveux écarlate, chose dont elle avait maintenant l'habitude après les deux jours qu'il avait passé à le faire toutes les deux heures. Elle se contenta comme la première fois de secouer doucement la tête et de se recoiffer un peu.
« Tu sais bien que je pourrais te suivre jusqu’aux limites de ce monde, ma colombe. »
Cela aussi il lui avait déjà dit à plusieurs reprises, et comme à chaque fois elle acquiesça.
"Je sais oui."
Elle l'observa ensuite jouer au héros en levant son poing vers le ciel puis faire quelques mètres vers un arbre qu'il prit en pleine figure. En voyant son camarade ainsi écrasé contre l'arbre la jeune fille n’eut pour seul réflexe que de soupirer faiblement, sa mère avait-elle vraiment confiance dans un chevalier comme celui-ci ?
Dernière édition par Pûr le Ven 19 Juil - 14:43, édité 1 fois
Âvel Chevalier du Verseau
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Sujet: Re: Ruée vers Alkanir Jeu 18 Juil - 1:16
Cela faisait déjà un moment que le groupuscule de saints se déplaçait en milieu forestier et le chevalier d'or ne semblait pas fatigué. En effet, il gardait son air strict habituel et, marchant en tête, il n'avait pas dit un mot depuis le départ du Sanctuaire, sans compter une ou deux exceptions; généralement pour signaler un arrêt, une concertation ou quelques anecdotes plus ou moins importantes. Ennuyé, Âvel décrivait le paysage. Étant un habitué des environs, il savait qu'il aurait peu de difficultés à se repérer dans une telle étendue d'arbres bien qu'elle puisse paraître impressionnante à première vue... C'était en tout cas l'avis des voyageurs ignorants qui avaient pour habitude d'emprunter cette voie, mais tout était affaire de repères et d'organisation selon le chevalier d'or. Le saint d'or du verseau jeta un regard en arrière, jaugeant tour à tour le chevalier du phénix ainsi que le chevalier de l'aigle. Un homme bruyant. Il lui semblait que l'individu déblatérait des âneries depuis le début du voyage mais il n'y prêtait évidemment aucune attention tant le chevalier semblait vide d'intérêt, mais il avait toutefois bon espoir et s'attendait à une potentielle amélioration de sa part. Quant au chevalier du phénix, il en savait assez peu sur elle, mais c'était visiblement le stéréotype de la jeune fille souhaitant se donner l'allure d'une adulte, un jugement assez cruel pensait-il, bien qu'il avait pour habitude d'encadrer un élément de la pire façon qui soit afin d'en tirer le meilleur et d'aboutir à des rebondissements positifs dans le futur. Il savait toutefois que sa pensée était erronée; ses compagnons étaient des saints d'Athéna et il ne pourrait donc pas les prendre à la légère, une idée qui lui fut importée de son maître autrefois et qu'il avait décidé de respecter dans l'exercice de sa haute fonction. Songeur, le chevalier d'or reporta son regard droit sur la route; adressant au passage une brève pensée à son maître tombé. Tout à coup, un choc se fit entendre à travers le groupe. Âvel grimaça et se retourna brusquement pour constater que ce n'était que le chevalier d'argent, faisant encore et toujours l'imbécile; le saint d'or reprit calmement sa position de marche classique, le visage crispé et l'air exaspéré, il savait que l'aventure ne serait pas de tout repos en compagnie de ces deux énergumènes, mais il jugea cela comme une épreuve annexe du sanctuaire et pensa aussitôt qu'il serait aisé pour lui de l'accomplir sans fautes. Arrivé dans une clairière, le chevalier d'or leva le poing afin de signaler un arrêt et, se retournant, s'adressa premièrement au chevalier du phénix :
- En vue d'un affrontement prochain, j'aimerais connaître tes aptitudes martiales ainsi que les propriétés de ton armure. Détailles si possible le maximum d'informations dont je pourrais me servir.
Âvel semblait calme, il avait l'habitude de s'adresser ainsi aux chevaliers de bronze et avait ainsi pris une certaine aisance dans ses conversations. Il avait également appris que mettre en confiance son interlocuteur lui permettrait d'en retirer bien plus d'informations, il ajouta donc :
- Je pourrais ainsi t'attribuer un rôle dans lequel tu pourrais potentiellement exceller lors des combats, si tu n'y vois pas d'inconvénients.
Il lui adressa un dernier regard, droit dans les yeux, puis se tourna vers le deuxième chevalier, le saint d'argent :
- De même pour toi, tu sembles assez doué en tapage. Espérons que tes capacités sont à la hauteur du personnage que tu nous présentes.
Il utilisa un ton plus sarcastique que désagréable, il n'en voulait pas au chevalier d'argent bien que son attitude l'agaçait de temps à autres, il se comporterait ainsi comme il l'avait toujours fais, avec calme. Le chevalier d'or s'installa donc sereinement dans l'herbe fraîche en tailleur, attendant une réponse de ses interlocuteurs et se préparant mentalement à organiser les informations ainsi qu'à répartir les rôles. Il envisagea également les potentielles rencontres que le groupe pourrait faire, et toutes ces pensées vagabondes et étouffantes ne semblaient l'affliger en aucun point. Et tout à coup, il eût une illumination. D'un coup de main, il attrapa le sac de rations et en disposa dans la direction de ses deux compagnons. Les rations étaient composées de plusieurs miches de mains ainsi que du porc séché, provenant directement des élevages athéniens, ainsi que quelques légumes cultivés du matin afin d'être servis dans la journée. En effet, le chevalier d'or avait pour habitude de s'alimenter correctement lors des missions afin d'obtenir un résultat optimal lors du dénouement, ainsi, il n'avait pas pu résister à emporter des rations plus "élaborées" pour le groupe de trois nouvellement constitué. Ainsi, il s'adressa aux deux chevaliers :
- Ne vous retenez pas, mangez à votre faim. Soyez prêts aux éventualités et prenez votre temps pour répondre à mes questions.
Le chevalier d'or observa ainsi les deux chevaliers, plus détendu qu'auparavant, il avait désormais un meilleur pressentiment que plus tôt, au sanctuaire.
Dernière édition par Âvel le Jeu 18 Juil - 18:50, édité 1 fois
Caridd Chevalier d'argent de l'aigle
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Sujet: Re: Ruée vers Alkanir Jeu 18 Juil - 12:02
La clairière est magnifique, inondée par des raies de lumières qui profitent de l'absence de végétation pour réchauffer partiellement l'eau qui coule ici-bas. Un petit cours d'eau qui se mêle aux nombreux rochers qui l'occupent, quelques poissons trouvant néanmoins leur voie. Caridd en profite pour poser sa lourde armure au sol, celle-ci étant enfermée dans la fameuse boîte que tout Chevalier a déjà porté. Il porte l'eau à ses lèvres, ne se souciant pas vraiment de sa qualité ; après tout, la source du cours d'eau est dans la montagne, pourquoi serait-elle corrompue d'une quelconque manière ? Il se relève alors, un air interrogateur sur le visage, fixant Âves en plissant les yeux. Il n'arrive pas vraiment à cerner le type qui lui fait penser à un blizzard ambulant, toute discussion amicale semblant interdite pour laisser place à un ton professionnel. Mais il n'y a pas de plaisir à un tel travail, si ce n'est que faire le premier pas.
"Boule de neige ! Que dis-tu de ce petit surnom, le doré ?" lui exclame-il alors, son sourire bien à lui sur le visage. "Je suis sûr que tu l'aimes, c'est mignon et pertinent à la fois !" ajoute-il, lançant un rire plus ou moins gêné.
*Je vais vraiment me faire tuer par mes propres camarades ..*
Caridd s'avance alors vers la nourriture en se grattant la tête, inspectant le pain et le porc séché en ajoutant une grimace. "Ça doit partir d'une bonne intention, mais je suis sûr que tu aurais pu mieux faire ! Un peu d'assaisonnement, ça n'a vraiment pas de prix. Mais je suppose qu'il faut se contenter de .." dit-il en portant un morceau de porc séché à ses lèvres, son regard s'illuminant.
*C'est .. affreux.*
"Haha, ne t'inquiètes pas Boule de neige !" réplique-il en avalant difficilement la viande. "Sans vouloir faire de mauvais jeu de mots, c'est au combat que je prends mon envol, tel le phénix qui renait de ses cendres !"
Le Chevalier prend une pose héroïque, jetant un regard au Chevalier de bronze avec un léger sourire. Il attrape alors un morceau de pain puis le coupe soigneusement en deux, plaçant un morceau dans sa bouche. Il a plutôt un appétit de moineau, donc ce n'est pas le genre de personnes à gober de la nourriture pour quatre. Caridd s’allonge alors sur l'herbe, observant le ciel dégage en voilant son regard de la main. Le groupe est à moins d'une lieue de leur destination, reprenant quelques forces juste avant d'y arriver. Âvel avait sûrement raison, la région n'a pas l'air aussi idyllique qu'elle le montre. Alors que la situation est calme et prône le repos, un homme débarque dans la clairière, sa présence étant trahie par les deux dizaines de chèvres qui le suivent. Le berger a l'air pauvre en apparence, tenant un bâton grossièrement taillé, s'arrêtant net en voyant les trois individus qui prennent une pause en pleine montagne. Il semble vieux, une barbe grise et mal taillée ponctuant son visage ridé, en harmonie avec ses affaires à la limite des haillons.
"La jeunesse qui profite du beau temps." dit-il simplement en faisant un signe de la main aux autres, se dirigeant alors vers le cours d'eau pour que ses bêtes puissent s'abreuver. Caridd se relève légèrement, posant son regard de saphir sur l'une des chèvres, mettant un second morceau de pain dans sa bouche.
*Ça ne doit pas être un aigle.* pense-il simplement, en reprenant alors sa confortable position.
Dernière édition par Caridd le Ven 19 Juil - 17:08, édité 2 fois
Eryl
messages : 224 Date d'inscription : 30/06/2013 Age : 38
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Sujet: Re: Ruée vers Alkanir Jeu 18 Juil - 12:27
Son domaine... La compagnie du Phoenix n'avait pas été si désagréable, mais après les évènements qui avaient eu lieu à Delphes, le félin avait besoin de se ressourcer. Il voulait voir du monde, découvrir ce qui se tramait au delà de ses frontières, et avait rencontré, affronté au seuil même de la vallée, déjà bien plus de phénomènes qu'il ne s'y attendait. C'était perturbant, et il avait besoin de méditer là-dessus avant de s'engager plus loin. Amie ou ennemie, il n'en avait pas encore décidé. Aussi avait-il préféré laisser l'écarlate continuer son chemin seule, lorsqu'elle avait annoncé se diriger vers Athènes. Une compagnie lui aurait sans doute été bénéfique en plusieurs points, mais lui n'était guère certain de la réciproque... et il n'avait pas à se sentir coupable, au regard des capacités qu'elle avait démontrées, elle était largement capable de se défendre seule. Dans une certaine mesure, comme toujours, mais tout au moins ce ne serait pas une vulgaire bande de bandits qui l'ennuierait.
Décidant de rechercher la tranquillité pour songer à tout cela, jusqu'au bien fondé de son expédition, il s'est retranché dans une forêt proche de Delphes. Ce n'était pas sa forêt, l'air y était moins froid, humide des pluies qui l'arrosaient régulièrement, mais il y reconnaissait les odeurs, la faune comme la flore lui étaient familières. C'était un endroit dans lequel il pouvait se retrouver, et se détendre. Aucun danger ne rôdait si ce n'étaient d'autres prédateurs à l'affût d'une proie, mais lui ne craignait rien. Il évitait les territoires des autres chats sauvages, croisant parfois celui des loups, mais avait le flair suffisamment développé pour éviter leurs patrouilles. Et il avait quelque chose de plus qu'un simple animal sauvage, qui dissuadaient ses concurrents de l'approcher de trop près.
Sa prime errance le mena à l'abord de ruines, pas forcément si anciennes que cela. D'après les informations qu'il pouvait récolter, à l'odeur de l'humus et aux dernières marques laissées par l'homme, l'édifice était ancien mais avait été abandonné relativement récemment. Tout portait à croire qu'il avait sciemment été construit directement au centre de la forêt, sans doute pour être préservé des regards. Les traces autour des pierres confirmaient cette hypothèse, bien que la nature ait depuis repris ses droits. La plupart des murs ne tenaient encore debout que grâce au soutien de la végétation alentours, mais le jeune homme en était convaincu, cela n'avait que peu d'importance. Car le coeur du monument ne se trouvait pas en surface. Aucun accès n'était directement accessible, et il n'en chercha pas. Seul son instinct lui avait dicté ce raisonnement, et cette sensation lui rappelait qu'il ne valait mieux pas s'en mêler. En attendant, ce bâtiment ferait un excellent repère pour l'humain qu'il était, et il posa nonchalamment ses affaires dans un recoin. Aucun feu, le froid ne le mordait pas comme il pouvait le faire pour d'autres mortels, et il n'appréciait guère cette énergie éblouissante qui pouvait détruire tellement facilement les habitats. Bien qu'humain, il ne ressentait nullement ce besoin commun de s'approprier la terre, en confectionnant une cabane ou même une simple paillasse. Le lit de mousse sur lequel il se trouvait suffirait amplement à son confort. Laissant ses bottes, sa cape et ses dagues de côté, c'est ainsi qu'il passa sa première nuit, dans cette forêt étrangère aux sons familiers.
-
Plusieurs aubes s'étaient levées, et le félin avait déjà pris un rythme. Oubliant parfois ce qui l'avait réellement amené là, il passait beaucoup de temps à chasser. Il levait parfois la tête vers la canopée pour humer l'air, et apprécier les saveurs simples de son environnement. Il se plaisait aussi régulièrement à se perdre dans les fougères, à omettre le simple fait qu'il était humain. Ses vêtements avaient été depuis un moment abandonnés avec son petit paquetage dans son camp de fortune, cet endroit destiné aux humains et non aux animaux. Rien de ce qu'il avait laissé ne pouvait attirer la moindre bête, il savait pouvoir y revenir quand bon lui semblerait. L'envie cependant n'était pas pressante, et c'est dans la peau du lynx qu'il profitait de cette vie simple. Cela ne durerait pas, cela ne pouvait pas durer. Il en était pleinement conscient, mais cette oisiveté relative lui avait permis de mieux appréhender ce qui lui était arrivé. Il ne se sentait pas encore prêt à reprendre la route, si c'était pour se rapprocher de nouvelles activités extra-ordinaires. Retrouver ce calme l'apaisait et rendait ses idées plus claires, il allait en profiter encore un peu.
Mais depuis ce matin, les proies se faisaient rares, même au delà du petit territoire qu'il s'était approprié. Comme si elles le fuyaient, il avait dû s'aventurer au delà du terrain balisé pour espérer en retrouver la trace. Se plaçant contre le vent, il sentit le fumet alléchant qui l'avait attiré... et s'apprêtait à bondir lorsqu'une nouvelle information jaillit dans son cerveau. Il n'avait pas été le seul à le remarquer, car la biche s'enfuit à toute pattes sans demander son reste. Ce n'était pas tant l'odeur, que lui distinguait à présent nettement, qui l'avait alertée que le raffut provoqué. Des humains. Aucun ne savait décidément se mouvoir dans ce milieu... Mais ceux-ci étaient particulièrement bruyants. Il comprenait mieux à présent la raison de cette absence apparente de proies... Discret, il avança sous les fourrés, à distance raisonnable du groupe. Il commença à les suivre de loin. Etre dans le sens du vent n'avait plus aucune importance. Leur odorat était bien trop médiocre pour que cela puisse les alerter. Et puisque leur seule présence le privait de nourriture... il n'avait pas besoin de se soucier d'effrayer son futur dîner. Seulement, les filer ainsi n'était pas juste un passe-temps... Le félin en lui était furieux de voir ses proies ainsi chassées par leur inconscience, mais s'était surtout rapidement aperçut que le chemin qu'ils empruntaient les menaient... droit sur son territoire. Et cela, il ne pouvait le tolérer. L'humain, lui, réfléchissait surtout au lien qu'il pouvait y trouver... Le seul intérêt pour des humains à se trouver dans cet endroit était les ruines qu'il avait lui-même découvertes... et il y avait là-bas toutes ses possessions. Quoique maigres, il ne souhaitait guère se voir compromis par une bande d'aventuriers en mal d'aventures ou de trésors... Il pouvait sans doute les précéder pour les récupérer, mais s'il faisait ainsi il avait encore plus de chances de se voir révélé à leurs yeux. C'était dans tous les cas courir au devant d'ennuis inutiles.
Un bruit soudain mit tous ses sens en alerte. Etait-il repéré ? Faisant montre d'une extrême prudence, il décida de se rapprocher, grimpant à un arbre pour se faufiler parmi les épaisses branches. Il put voir les humains qu'il traquait, l'un d'eux avait le visage rougi par le choc qu'il venait d'entendre. Quel maladroit... Lorsque le petit groupe s'arrêta, il se coucha simplement sur sa branche. Caché par les feuillages, il était peu probable qu'ils le voient. Pour cela, il aurait déjà fallu qu'ils sachent où il se trouvait, et à cet instant, le félin ne dégageait rien de plus que sa propre chaleur animale. Il associa peu à peu les odeurs aux visages qu'il voyait. Et Pûr, de façon étonnante, en faisait partie. Les deux autres lui étaient inconnus, mais quelque chose lui indiquait qu'ils étaient en quelque sorte semblables à la jeune fille... Ils portaient également cette boîte étrange de laquelle avait vu sortir l'armure du Phoenix... Cette constatation lui fit quelque peu regretter sa filature. S'il se faisait remarquer, il serait indubitablement entraîné dans une nouvelle histoire... Mais il ne bougea pas. Il devait savoir si ces intrus s'enfonceraient plus loin sur son terrain, et si ses propriétés risquaient d'être emportées... Bavard. C'est le seul adjectif qui vient à la pensée du félin en observant les humains. Celui qui portait une chevelure assez semblable à celle de Pûr ne semblait juste... pas capable de se taire. La seule présence du lynx dans ce lieu prouvait qu'il avait tort d'être aussi désinvolte. Une chance pour lui que l'humain soit toujours présent pour contrôler ce corps, car le lynx lui aurait très certainement sauté à la gorge... à moins qu'il ne s'agisse du contraire ? Les deux autres étaient bien plus sobres, et semblaient comprendre l'intérêt qu'ils trouveraient à se faire discret dans cet environnement... Il devraient apprendre à mieux choisir leurs compagnons...
La vue des rations amena l'eau dans la bouche du lynx. Voilà ce que c'était d'avoir le ventre vide ! Ses yeux intéressés suivirent le trajet de la viande de main en main, espérant secrètement qu'ils en lâchent des morceaux ou abandonnent les restes... Il pourrait toujours en profiter avant de reprendre leur poursuite... Mais pour l'instant, il ne bougeait pas d'un poil. L'immobilité était la clé pour une bonne observation, tout comme le mouvement l'était pour la survie... Il resterait donc niché sur sa branche en bordure de clairière, jusqu'à ce qu'ils aient bougé... Il salivait sur la viande séchée quand quelque chose de nouveau parvint à ses narines. Il leva le nez dans le vent, il se trouvait dans la bonne direction. Les chèvres ne pouvaient le sentir alors que lui les sentait parfaitement. Des... chèvres ? Le groupe s'était donc rapproché d'habitations humaines. Il ne l'avait pas réalisé, évitant soigneusement jusqu'ici toute présence qui lui serait néfaste. Mais cela expliquait sans doute le peu d'activité de la concurrence dans le coin... Ces bêtes-là étaient bien plus faciles à attraper. Déjà parquées, elles étaient toute offertes. Les hommes en revanche étaient redoutables avec les prédateurs qui leur dérobaient leur bien, et c'est précisément pour cette raison qu'il les évitait. Des chèvres... Bien qu'il soit bien décidé à ne pas engager le moindre mouvement, cela attisait encore plus sa faim...
HRP:
Si mon intervention gêne, je peux me contenter de rester en observateur sans interférer avec vous, ainsi vous n'aurez pas, non plus, à attendre mes posts.
Âvel Chevalier du Verseau
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Sujet: Re: Ruée vers Alkanir Jeu 18 Juil - 18:48
Âvel jeta un bref regard au chevalier d'argent, un regard intrigué. En effet, il n'avait pas l'habitude qu'un saint d'Athéna lui parle ainsi : peut-être n'avait-il pas reçu d'éducation décente ou du moins était-il dans une phase répréhensible de sa personnalité ? Le fait était que le chevalier d'argent manquait de convenances et qu'il fut surprenant qu'une telle anomalie soit tolérée au Sanctuaire. Déconcerté, le chevalier d'or avala une gorgée d'eau et accrocha sa gourde à sa ceinture, ajoutant par la même occasion :
- Tu es trop familier. Contentes-toi d'accomplir ta mission afin de rentrer dans de bonnes grâces.
Familier, c'était le mot. Bien que le chevalier d'argent ne semblait vraiment agressif en soi, il semblait avoir un don pour pousser la comédie à son extrême et ainsi s'attirer des ennuis car, pour lui, son attitude ne lui posait pas vraiment de problèmes mais qui sait si tous les chevaliers d'Athéna réagiraient de la même façon. Âvel releva la tête vers le chevalier d'argent, hors de ses pensées, il lui adressa un léger sourire indescriptible avant d'affirmer :
- Il semblerait que tu n'apprécies pas la nourriture, mais soit. Désormais, tu seras chargé d'approvisionner le groupe en nourriture, cela pourrait s’avérer être un exercice utile pour toi.
Finalement, le chevalier emballa les restes de son repas soigneusement afin de les replacer dans leur conteneur. Il en sortit ensuite une grande carte détaillée de la région, souhaitant acquérir quelques repères spécifiques aux villes, car les cartes athéniennes ont pour avantage d'être précises mais sont également mises à jour régulièrement, ce qui est d'une importance capitale dans ce genre de territoire. Peu concerné par ce qui se passait désormais autour de lui, le chevalier d'or étudia la carte rigoureusement afin de déceler des informations clés à leur mission, nota la position du soleil et fit quelques conjectures à la hâte. Suite à cela, l'homme décrocha de nouveau sa gourde afin de ne pas se déshydrater, il nota au passage que le groupe devrait se réapprovisionner en eau lors de leur prochaine escale, sous peine d'être en manque du précieux liquide. Il rangea ensuite sa gourde puis, calmement, plia la carte et la plaça dans son sac de cuir. Il ferma les yeux un moment afin d'apprécier la brise forestière ainsi que la mélodie du vent caressant l'étendue d'herbe verte, il décela quelques bruits à proximité mais ne jugea pas nécessaire de s'en inquiéter. Le chevalier d'or mit ensuite fin à sa relaxation, reposant son regard vide d'expression sur ses deux camarades.
Dernière édition par Âvel le Jeu 18 Juil - 22:34, édité 1 fois
Caridd Chevalier d'argent de l'aigle
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Sujet: Re: Ruée vers Alkanir Jeu 18 Juil - 19:42
Caridd se redresse lentement, un brin d’herbe tenu dans la bouche, remettant correctement en place son bandeau frontal. Les paroles du Chevalier d’or étaient un peu dures, mais malheureusement pour l’Aigle, vraies. C’était une chose qu’il avait remarqué depuis toutes ces années, le comportement de ces chevaliers d’élite portant l’armure ultime, ces douze élus qui font du Sanctuaire un lieu illuminé et bien protégé. Néanmoins, cette chose, il ne l’avait jamais vraiment adopté. Pour lui, il n’y a qu’Athéna au-dessus du lot, tel le soleil surplombant une magnifique prairie verte, ses frères et sœurs avançant main dans la main sur celle-ci en toute égalité. Malgré tout, ils se doivent de se montrer un minimum sérieux pour que la faction reste dans le droit chemin, surtout en ces temps de crise. Ce n’était qu’un élan désespéré pour voir si Âvel avait le potentiel d’être aussi amical que pourrait l’être un compagnon d’armes, même s’il n’a vu de lui que le meneur de groupe organisé. C’est une conclusion qu’il tira rapidement : ce n’est pas le bon moyen de se rapprocher de lui.
« Je rapporterais les meilleurs produits de la région. J’ai de véritables yeux d’aigle quand il s’agit de cela. » dit-il alors pour briser le silence de la clairière.
L’avis du Chevalier d’or à son sujet résonnait dans sa tête dans un écho faiblissant, rapidement effacé par un rire interne : le sien. Son rôle de bouffon lui allait à merveille, apportant de la bonne humeur à son groupe, ou du moins il le pense, pour que ces missions deviennent des expériences enrichissantes, et non pas un simple travail laborieux. C’est Athéna elle-même qui les a envoyé à la recherche de l’artéfact, et donc pour Caridd, le voyage se doit d’être aussi passionné qu’est son affection pour sa Lumière.
« Alors, Âvel. » réplique-il simplement. « Est-on encore loin de cette crypte ? J’ai hâte de te prouver que je mérite cette armure, ça ne serait pas drôle d’agir aussi bêtement sinon. »
Le Chevalier d’Argent de l’Aigle commence alors à faire quelques exercices pour s’échauffer et aussi passer le temps, étalant ses prouesses physiques devant ses deux camarades, puis commence à frapper devant lui à l’aide de ses jambes à une bonne puissance.
*Je suis juste magnifique. J'ai juste à leur montrer cette simple chose, et puis ...*
Finalement, il prend une pose héroïque en fermant son poing, celui-ci tendu vers le ciel, son armure sortant de la boîte pour venir protéger le chevalier. L’armure est colorée principalement d'un blanc argenté, une unique épaulière ornant son épaule gauche, représentant la tête d’un aigle. Son armure est assez légère pour permettre à Caridd un maximum de marge de déplacement, malgré que celle-ci recouvre la majorité de sa peau, et vêtements. Ses bottes sont ornées de petites ailes montantes, et une écharpe blanche est attachée à sa taille, descendant vers le sol car soumise à la gravité. Il n’a pas de casque à proprement parlé, si ce n’est qu’un diadème recouvrant son front ainsi que ses joues, des petites ailettes encore présentes sur celui-ci. Caridd maintient sa position quelques secondes après la fin de la scène, face aux deux autres en leur adressant un grand sourire.
« Nous devrions partir dès maintenant ! Il ne faut pas attendre que les alouettes nous tombent dessus toutes rôties, si ? » dit-il alors avec le même air malicieux.
Dernière édition par Caridd le Lun 22 Juil - 11:45, édité 2 fois
Pûr Chevalier du Phénix
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Sujet: Re: Ruée vers Alkanir Jeu 18 Juil - 23:25
Pûr observa la petite clairière dans laquelle le groupe c'était arrêté, cherchant un potentiel ennemi. Depuis son affrontement avec le Spectre à Delphes elle n'avait aucune confiance en cette région. Elle posa ensuite son regard rougeâtre sur le Chevalier du Verseau lorsque celui-ci s'adressa à elle.
- En vue d'un affrontement prochain, j'aimerais connaître tes aptitudes martiales ainsi que les propriétés de ton armure. Détailles si possible le maximum d'informations dont je pourrais me servir.
"Je suis spécialisée dans le maniement de l'épée."
Cette remarque aurait pu surement paraitre étrange aux chevaliers dans la mesure ou la jeune fille n'avait rien sur elle qui ressemblait à une épée, elle poursuivi cependant.
"J'utilise surtout des flammes pour combattre. pour ce qui est de mon armure, elle offre surement une moins bonne protection que les vôtres mais elle peut se réparer seule."
La petite s'inclina ensuite poliment et laissa le Verseau interroger Caridd qui lui trouva d'ailleurs un surnom sympathique, Boule de neige. En attendant la fin de la conversation Pûr continua d'examiner les environs, la clairière était particulièrement éclairée avec un petit cours d'eau un peu plus loin et il n'y avait visiblement aucun moyen de les embusquer sans être repéré avant. Une fois la conversation entre les deux chevaliers terminée elle prit sa ration et regarda ensuite Caridd mordre dans la viande séchée et arborer un visage pouvant laisser penser que la nourriture était délicieuse. Elle ne releva cependant pas la remarque du Chevalier de l'Aigle sur ses compétences au combats en les comparant à celles d'un phénix qui renait de ses cendres, savait il seulement de quoi il parlait... La jeune fille seccoua doucement la tête puis croqua dans la viande.
"Salé..."
Elle fixa longuement le morceau de viande puis inclina doucement la tête vers Âvel en signe d'excuses avant de reposer soigneusement le morceau avec les autres, elle se contenterait du pain et des légumes.
Tout en mangeant Pûr se dirigea doucement vers le ruisseau, fermant doucement les yeux pour écouter le bruit de l'eau qui coule sur les pierres, ce sentiment de calme lui rappelait ce qu'elle ressentait lorsqu'elle était près d'Athéna, une présence qu'elle espérait retrouver le plus vite possible, sa mère serait surement fière de voir qu'elle avait réussi son entrainement et avait obtenu une armure. Plus que tout, Pûr souhaitait entendre à nouveau la voix de sa mère, lui raconter son entrainement, ses expériences, lui demander des conseils, en apprendre plus sur la guerre de l'Olympe qui avait eu lieu et savoir comment se rendre utile pour elle. Cependant ces pensées furent bien vite interrompues par un bruit de métal, celui de l'armure du Chevalier de l'Aigle. Elle se retourna pour observer l'armure d'argent de son camarade. Elle était beaucoup plus imposante que la sienne et elle allait parfaitement avec la personnalité de son porteur, brillante afin d'attirer l'attention et assez articulée pour permettre une bonne liberté de mouvement.
« Nous devrions partir dès maintenant ! Il ne faut pas attendre que les alouettes nous tombent dessus toutes rôties, si ? »
Pûr fixa Caridd puis posa son regard inexpressif sur Âvel, plongé dans l'observation d'une carte de la région. Le Chevalier d'Or leva finalement ses yeux vers eux, il voulait surement lui aussi se remettre en route.
"Nous pouvons nous remettre en route si vous le souhaitez."
Dernière édition par Pûr le Jeu 18 Juil - 23:27, édité 1 fois
Caridd Chevalier d'argent de l'aigle
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Sujet: Re: Ruée vers Alkanir Ven 19 Juil - 14:44
Les voilà sur le chemin depuis quelques dizaines de minutes, la fin de la forêt enfin à portée. Les arbres laissent place à une scène désertique et aride, en pleine montagne, sur l’un des sommets de la chaîne. Le sol est sec, et laisse échapper un petit nuage de poussière lorsqu’on frotte la roche avec ses bottes, quelques herbes desséchées se trouvant ici et là, luttant pour survivre malgré le manque flagrant d’eau : la pluie de ce matin n’a pas été suffisante, le tout ayant rapidement descendu en contrebas, jusqu’à la forêt. Le groupe a remonté le cours d’eau jusqu’à atteindre le dit-endroit, une crypte tenue à l’écart qui accueille, parfois, quelques hommes curieux à la recherche du savoir, et de détails sur l’Histoire. Le berger et son bétail les ont devancé quelques minutes auparavant, ayant pris l’initiative de continuer son chemin et de rentrer chez lui avant qu’il ne fasse trop sombre, de peur d’attirer des bêtes sauvages qui pourraient nuire à son commerce. L’endroit est encastré dans la montagne, l’entrée de l’édifice faisant face aux chevaliers, mais son intérieur étant protégé de la chaleur ambiante de l’après-midi. L’architecture est tout ce qu’il y a de plus basique pour l’époque : des piliers soutenant le toit naturel qu’est la roche, taillée dans de la pierre blanche, malgré tout poussiéreuse.
*Il faut juste se forcer un peu, et TADAAAA ! On peut enfin tomber sur ce genre d’endroit ! * pense le Chevalier d’Argent en gardant le silence, pour la première fois durant cette aventure.
Le Chevalier d’Or du Verseau ouvre la marche, suivi de très près par l’Aigle qui semble s’émerveiller sur le côté atypique de la situation. Un tel endroit, aussi reculé, doit avoir de bonnes raisons pour l’être, et celui-ci va leur donner de quoi se protéger du soleil, quelque chose de précieux dans ce genre de situations. La poule aux œufs d’or est censée se trouver au sein de ce qui semble être un sanctuaire, malgré les indications comme quoi l’artéfact se trouverait dans une crypte. Sur la façade du bâtiment se trouve des lettres gravées dans la pierre, indiquant le nom d’ « Alkanir », le nom de l’ancien propriétaire de l’artéfact qui a pris son grand repos avec lui.
« Alkanir. Nous sommes bien sur la bonne voie, mais .. Cette ‘crypte’ m’a l’air un peu trop entretenu, non ? » dit Caridd en montrant du doigt les braséros muraux. « Malgré qu’il n’y ait personne .. » réplique-il en se grattant le menton, un air interrogateur sur le visage.
Il attend l’approbation du meneur de groupe, Aquarius no Âvel, pour enfin poser le pied sur le sol blanc et froid du temple. Un spectacle particulier s’offre alors au groupe ; dès le premier coup d’œil on peut apercevoir les corps ensanglantés et meurtris de trois civils, dont un en robe et orné de nombreux bijoux en or. Leur mort remonte à une poignée de dizaines de minutes, encore frais et en état, alertant encore plus le Chevalier d'Argent de l'Aigle. Celui-ci inspecte les corps avec plus d'intérêt.
*Qui a bien pu faire ça .. ?*
Les doutes sur une éventuelle attaque de mercenaires s’effacent dès lors, ceux-ci ayant sûrement mis à sac la salle après avoir massacré les hommes. Quelques braséros ont été balancés sur le sol à cause du choc de l’affrontement, les cendres rougies réchauffant partiellement la pierre blanche, mais la chose qui attire le plus l’attention est ce qui reste de la statue au centre de la pièce. Celle-ci est brisée en morceaux, en de milliers de petits cailloux dispersés ici et là, autour d’un gouffre sans fond et privé de lumière. Une simple échelle en bois est accrochée à la paroi pour pouvoir accéder au niveau inférieur. On peut entendre des pas qui résonnent à l’intérieur du puits de ténèbres, au loin. Des pas lourds et rapides, à un tel point que bientôt le groupe ne les entendra plus.
« -Bas- Pûr, il faudrait que tu te montres un peu plus chaleureuse. » lui dit-il avec un léger sourire, avant de rajouter : « Brûles ton cosmos, on a besoin de lumière. »
Dernière édition par Caridd le Lun 29 Juil - 11:51, édité 2 fois
Eryl
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Sujet: Re: Ruée vers Alkanir Ven 19 Juil - 20:11
Il avait eu tout le loisir de contempler à nouveau cet étrange phénomène, voyant celui qu'il n'arrivait pas pour le moment à qualifier autrement que d'inconscient, arborer son armure en seulement quelques instants. C'était comme si le métal avait une volonté propre, ou était imprégné d'une quelconque magie... cela le dépassait. Il avait toutefois déjà dépassé le seuil de la surprise, car ce n'était pas tant de voir les pièces de l'armure s'envoler qui retenait son attention, mais le sens que cela pouvait avoir... En effet, le jeune homme n'avait jusqu'ici pas ouvert la boîte qu'ils transportait, au contraire de son compagnon doré qui était depuis le début bien plus prudent. Lever ainsi cette protection, même pour cet individu-là n'était pour autant pas anodin. Aussi peu conventionnelle soit-elle, cela ne pouvait signifier qu'une chose. Ils approchaient de leur but, et s'attendaient à être accueillis... Le danger était imminent. Et puisque le rouge avait pris l'initiative, il s'attendait à ce que Pûr l'imite assez rapidement... Le contraire serait dans ces circonstances plutôt surprenant.
L'escale n'avait pas duré très longtemps. Ils s'étaient restaurés, avaient étanché leur soif au ruisseau et pris la peine de remplir leurs gourdes. Sage précaution s'ils souhaitaient s'aventurer encore plus loin... Quelques mots au berger, et la petite troupe reprenait sa route, assez paisiblement. Paisible signifiait, selon l'humeur du rouquin, avancer sans grande attention, tout en divulguant des plaisanteries diverses et variées, et pourquoi pas... se prendre un arbre au passage. Eryl l'avait bien compris et était tenté d'en rire, malgré sa forme de félin. Le lynx n'était pas réellement habitué à ressentir ce genre de saute d'humeur, et retrouva bien vite le calme froid qui le caractérisait. Mais puisque ces humains lui donnaient un tel avantage, il était bien décidé à en profiter...
Le groupe s'éloignait peu à peu, sans réelle prudence. Il les suivit, gardant cet esprit méfiant, mais ses sens l'informèrent rapidement qu'ils avaient quitté son territoire. Le groupe entrait sur le celui d'un autre prédateur, leur marche n'avait en réalité que croisé son terrain de chasse. Les ruines où il s'était installé n'étaient donc pas leur destination, et ses possessions tout autant que son domaine resteraient sauf... pour le moment. Les Chevaliers continuaient leur route, s'enfonçant tellement dans la forêt qu'ils allaient finir par en sortir... ce qui était peut-être leur but, après tout. Humant l'odeur d'un concurrent, le lynx décida d'abandonner sa poursuite pour le moment. Il les retrouverait très facilement. Les hommes laissaient derrière eux une effluve qu'il pouvait suivre aussi facilement que si un char avait rasé les arbres. Et ses oreilles seraient vite agressées par le babillage incessant de l'homme à l'armure d'argent... Ce serait un véritable jeu de chaton.
Le berger était parti de son côté. Il n'avait rien à faire avec ces combattants, et leur préférait sans doute largement la sécurité de son petit troupeau et le confort de sa modeste chaumière. C'était une aubaine qu'il ne pouvait manquer. Le fauve rejoignit les chèvres en suivant leur odeur. Elles, étaient toujours sur son secteur. L'humain qui les gardait et les guidait également, mais il en faisait son affaire. D'autres étaient comme lui sur leur piste, mais il avait l'hégémonie sur cette zone, et ne comptait certainement pas l'abandonner. Toujours dans le sens du vent, il discernait la position de ses proies tout comme celle de ses rivaux. Laissant le troupeau s'éloigner, il mit ses adversaires en déroute en égorgeant proprement le chat sauvage qui avait eu l'audace de trop s'approcher. Cet acte réfléchi avait été décidé par une stratégie humaine. En général les prédateurs évitent l'affrontement entre eux, excepté lorsqu'il s'agissait de survie. La querelle de territoire lui suffisait amplement comme prétexte, et les animaux le comprirent rapidement. Ils ne se firent pas prier pour retourner d'où ils venaient, préférant la fuite à un combat féroce dont l'issue était connue d'avance.
Certain que sa chasse serait à présent tranquille, il se rapprocha du troupeau, à couvert pour n'éveiller le soupçon d'aucune des bêtes. Son seul problème majeur était le berger qui veillait sur eux... Et attendre qu'il décide de lui-même d'aller soulager un besoin naturel et ainsi quitter les bêtes des yeux n'était guère envisageable... Alors, il rugit. Le son, plus puissant qu'un cri de bête, se répercuta contre les troncs. L'écho donnait nettement l'impression que le prédateur était du côté opposé. L'incertitude prônait cependant, car le son revenait de tous les côtés. Le berger, un instant interloqué, réagit promptement. Pour protéger son troupeau, il quitta le chemin qu'il s'était initialement fixé, pour guider les chèvres de côté. Il regardait dans la direction d'où il pensait avoir entendu venir la menace, prêt à réagir si le moindre museau se pointait. Mais il était tombé dans le piège du lynx, et dirigeait les chèvres... droit sur lui. Tapi dans l'ombre d'un fourré, le félin n'avait qu'à attendre... Lorsque l'homme lui tourna tout à fait le dos, le fauve bondit. Plus vif qu'il ne l'avait cru, le berger faillit lui assener un coup de son bâton, mais il était déjà trop tard. La chèvre qu'il avait choisie avait déjà ses crocs en collier, et asphyxiait rapidement alors qu'il la traînait derrière lui, aspirant le sang s'échappait de sa gorge ouverte. Le lynx ne fut pas poursuivi. Il en fut presque surpris, mais comprenait également, avec son esprit humain, la logique de ce choix. Si le gardien courait derrière le prédateur qui venait de lui prendre son bien, il laissait derrière lui le reste de son troupeau sans défense. La bête était dans tous les cas déjà condamnée, alors autant protéger ce qui pouvait l'être encore. Et avec une telle proie, le félin n'allait pas risquer revenir à la charge, il avait assez de viande pour être rassasié la journée.
Sa faim se calmait enfin. Il dévora avec appétit les morceaux de choix, cœur, foie et muscles, avant de laisser la dépouille à la limite de son territoire, là où d'autres pourraient se servir à leur tour, jusqu'à e que le dernier prédateur ne laisse plus que la charogne. Rien ne se perdait ici, l'instinct de survie n'excluait pas un certain sens du "savoir-vivre", que les humains avaient perdu ou oublié depuis longtemps... Parlant d'humains, sa curiosité revint à la charge. Le groupe était depuis un moment déjà sortit de son domaine, mais qui lui garantissait qu'ils n'en perturberaient pas la tranquillité ? Il risquaient d'y revenir, tôt ou tard, et c'était de son devoir d'assurer que le calme de la forêt soit préservé. C'est du moins ainsi que le félin raisonna afin de justifier le fait de courir derrière l'effluve qui faisait fuir les lapins comme les loups.
La piste ne le mena pas très loin, mais il dût se débrouiller pour traverser sans encombre les territoires de plusieurs fauves chez lesquels il n'était pas bienvenu. Il crut qu'il avait atteint l'orée de la forêt, ce qui était exact en un sens. Elle recommençait de l'autre côté de la pente, mais laissait place en ce lieu à un sommet desséché, contrastant largement avec la verdure et l'humidité de laquelle il venait de s'extraire. Il avait sous les yeux un nouvel édifice, dont il reconnu le style. Il avait été construit sur le même modèle architectural que la ruine où il avait abandonné ses affaires... Cette constatation aiguilla un nouveau pressentiment, comme une piqûre d'insecte dont il n'allait pas s'en débarrasser si facilement. Seulement... le groupe n'était plus en vue, et il flairait de plus en plus le danger. L'odeur d'autres humains se mêlaient à cet endroit, ce qui était inattendu. S'approcher était déjà de trop. Le relent nauséabond de mort et de sang avait assaillit ses narines, lui laissant un arrière goût dans sa gueule. C'était bien différent du produit de sa chasse, ces hommes avaient été tués froidement, les corps abandonnés sans qu'aucun organe n'ait été mangé. Même les charognards hésitaient encore à se rapprocher, craignant les crocs d'un prédateur qui ne venait pas...
Sans vraiment prendre le temps de la réflexion, le félin surmonta son instinct perturbé par ce phénomène anormal et sauta dans le trou. Les traces étaient à cet instant assez anciennes pour qu'il n'ait pas à craindre d'atterrir sur la tête de quelqu'un. Ceux qu'il avait suivi n'étaient pas seuls, et bien qu'il ne sache encore s'il était descendu pour leur venir en aide, savoir que d'autres intrus avaient pénétré sa forêt ne le laissait pas indifférent. Il allait commencer par les suivre dans ce tunnel glauque. Le reste suivrait. La lumière était faible, mais suffisait pour ses yeux félins. Au loin, il devinait une lueur qui devait être celle d'une torche, il ne risquait pas de perdre leur trace...
Pûr Chevalier du Phénix
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Sujet: Re: Ruée vers Alkanir Ven 19 Juil - 21:10
Pûr regardait un peu partout autour d'elle au fur et à mesure que le groupe avançait à travers la forêt, cherchant toujours un potentiel ennemi, mais pour l'instant il n'y avait toujours rien à signaler. Tout se passa bien jusqu'à la sortie des bois, le groupe arriva tranquillement sur un flanc de montagne un peu moins hospitalier. La chaleur se faisait beaucoup plus ressentir dans ce coin là, mais cela ne dérangeait pas la petite qui avait l'habitude de températures beaucoup plus élevées que celle-ci. Et, malgré la chaleur du sol et les nombreuses petites pierres elle ne semblait pas gênée du fait de marcher pieds nue, car oui la jeune fille n'avait pas de bottes, contrairement aux deux autres chevaliers. Après quelques minutes de marche le groupe arriva enfin à ce qui devait être sa destination, le temple d'Alkanir, un édifice tout à fait classique de l'architecture grecque. Caridd fit ensuite remarquer que le temple n'avait pas l'air si abandonné que ça, et Pûr ne pu que penser de même en voyant les braséros encore chaud voir même toujours allumé pour certains. Ce qui suivit ne pu que confirmer ce qu'avait dit le Chevalier de l'Aigle, trois cadavres jonchaient le sol de l'entrée du temple et, vu leur état ils avaient été tué il y a très peu de temps. Pûr observa ensuite les restes de ce qui devait être la statue centrale ainsi que le grand trou qu'elle devait couvrir avant d'être mise en morceaux. Le Chevalier du Phénix se pencha un peu au dessus du trou, on ne pouvait pas vraiment en voir le fond.
« -Bas- Pûr, il faudrait que tu te montres un peu plus chaleureuse. Brûles ton cosmos, on a besoin de lumière. »
La jeune fille tourna la tête vers Caridd puis acquiesça. Elle posa tout d'abord son urne sur le sol afin de l'ouvrir et d'équiper son armure, les différentes parties venant délicatement se fixer sur elle. Si l'armure de l'Aigle était légère, celle du Phénix l'était encore plus, constituée seulement de gants descendant un peu plus bas que les poignets, de bottes remontant jusqu'au genoux et de petites épaulières reliées à un plastron recouvrant le buste de Pûr. La couleur de l'armure était ce qui la rendait vraiment unique, celle-ci semblait en effet avoir des reflets changeants, comme si l'armure était constamment enflammée, passant du orange au rouge ou encore parfois au jaune, il y avait également les trois rangées de plumes ayant les mêmes reflets que l'armure et descendant jusqu'aux pieds de la petite. Quelque part cette armure allait parfaitement avec son porteur, ses yeux et ses cheveux couleur écarlate en étant un parfait complément. Pûr mit ensuite lentement sa main à sa ceinture et fit un mouvement comme pour dégainer, invoquant son cosmos.
"Efreet."
Le Chevalier Phénix se retrouva directement avec son épée à la main, celle-ci avait un pommeau, une fusée et une garde qui semblaient normaux, mais à la place de ce qui devait être la lame on pouvait observer de puissantes flammes.
"Vous souhaitez que je passe devant ?"
Pûr n'avait pas vraiment besoin d'une réponse mais attendit tout de même la confirmation du Verseau avant de descendre l'échelle avec précautions, Efreet à la main afin d'éclairer le groupe. Une fois arrivée en bas elle attendit que ses deux compagnons termine à leur tour de descendre et commença à s'enfoncer un peu plus en avant dans le couloir sombre, renforçant un peu les flammes d'Efreet pour éclairer un peu plus. Après environs une quinzaine de mètres le groupe se retrouva face à un embranchement de trois couloirs différents, il était impossible de voir le bout des trois chemins s'offrant aux serviteurs d'Athéna. La petite se tourna alors vers ses compagnons, attendant une directive du Chevalier d'Or mais donnant tout de même son avis.
"On devrait se séparer."
Âvel Chevalier du Verseau
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Sujet: Re: Ruée vers Alkanir Dim 21 Juil - 2:30
Cela faisait déjà plus ou moins une heure que le groupe progressait et il s'était ainsi engouffré dans la noirceur du temple tout en échappant à la lumière du jour, méthodiquement, le chevalier d'argent avait indiqué au chevalier de bronze d'illuminer les environs, une initiative vitale lorsqu'on progresse dans ce genre d'endroit. Ainsi, les trois saints étaient arrivés à une allée se séparant en trois couloirs dont on avait du mal à distinguer le fond. Finalement, le chevalier du phénix questionna Âvel, lui demandant si il faudrait se séparer ou non. Le chevalier d'or lui jeta un bref regard, puis se tourna vers l'allée centrale, effleura son menton et répondit :
- Ces structures sont généralement construites sous forme de niveaux agrémentés de quelques couloirs, il faut ainsi avancer de façon réfléchie.
L'indication terminée, Âvel prit un moment pour songer à la direction sous les regards intrigués de ses compagnons. Rattachant solidement son drapé blanc immaculé, il avança d'un pas assuré sur une dalle puis fit signe à Pûr de s'approcher : - Avances-toi à mi-chemin de chaque couloir, l'endroit ne semblant pas intact, la prudence est de mise.
Le chevalier de bronze s'engouffrant dans chaque couloir afin d'en illuminer le passage, le saint d'or la suivit du regard, veillant à qu'il ne lui arrive rien de potentiellement dangereux. La reconnaissance terminée, il nota que l'allée centrale était condamnée par des éboulis et que les autres allées menaient à deux plus ou moins grandes salles. Il ferma les yeux. Peut-être l'endroit était-il piégé ? C'était un risque à prendre en compte, bien que moindre. La possibilité d'y rencontrer des spectres était également à ne pas négliger, il fallait ainsi faire le bon choix et partir dans la bonne direction, car s'attarder à cet endroit ne rimait à rien. Le chevalier d'or fut intrigué par l'odeur se dégageant de l'allée de droite, et se tournant vers ses compagnons, il prit la parole :
- Empruntez l'autre allée et assurez vos pas.
Si fait, il s'engouffra dans le couloir avec une mine sereine, avançant d'un pas lent et se préparant aux éventualités. Il déboucha finalement sur la fameuse salle mais n'y entra pas, l'observant avec attention tout en tentant de déceler le léger détail qui changerait la donne. Il se décida finalement à utiliser un atout, concentrant son cosmos, il forma un grand miroir d'environ deux-mètres de longueur vers le milieu de la salle, lui donnant un avant-goût de l'architecture. C'était sa technique de l'Ice Reflection, un avantage considérable lorsqu'il s'agit de se repérer dans un endroit tel que celui-ci; il laissa retomber le lourd miroir de glace sur le sol et précisément sur la trappe qui se trouvait au beau milieu de la grande salle, l'ouvrant par les mêmes circonstances et surprenant brièvement le chevalier d'or. Le saint se pencha en avant, constatant qu'il s'agissait d'un puits et évalua la profondeur de celui-ci, remarquant par la même occasion l'eau qui se trouvait au fond. Suite à une évaluation complète des lieux afin d'en soutirer les détails, le chevalier d'or s'éloigna de la pièce lentement afin de se rendre auprès des deux autres chevaliers, il s'engouffra de nouveau dans le couloir qu'il avait emprunté plus tôt et jeta quelques brefs regards sur les parois, au cas où il aurait pu y déceler quelque chose. Empruntant désormais l'autre couloir, il arriva finalement dans la deuxième salle et, ne constatant aucun désordre ou signe de perturbations, remarqua la trappe qui devait probablement mener au niveau inférieur. Le chevalier d'or se rendit ainsi au niveau deux, bien plus sombre que le niveau précédent, il détecta tout- de même une petite lueur : le chevalier de bronze était bien là et semblait intact; cela consola le chevalier d'or qui, satisfait que son hypothèse déclarant que l'aigle et le phénix ne rencontreraient peu ou pas de problèmes sur ce chemin avait été vérifiée, s'avança vers eux afin de signaler sa présence. Lui jetant un bref regard, il se tourna vers l'allée qui se trouvait à proximité afin de chercher le chevalier de l'aigle du regard.
Dernière édition par Âvel le Dim 21 Juil - 14:43, édité 1 fois
Caridd Chevalier d'argent de l'aigle
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Sujet: Re: Ruée vers Alkanir Dim 21 Juil - 9:05
Caridd détestait ce genre de choix importants à faire, qui peut décider de sa vie ainsi que de celle des siens, mais il s’avère qu’en ce lieu ce n’est pas l’attitude à avoir. Les trois chemins rapidement découverts, il esquissa un sourire lorsqu’ Aquarius no Âvel lui commanda d’emprunter les mêmes pas que son amie aux cheveux ardents. Ils arrivent donc, enfin, à la salle de gauche. Il y a des piliers à chaque angle qui retient le plafond, tous les quatre reliés entre eux par des voutes de la même couleur, bien que de nombreuses toiles d’araignées recouvrent la structure, signe de l’abandon du sanctuaire. Au centre de la pièce, on peut à nouveau poser son regard sur une statue détruite en de milliers de morceaux, recouvrant partiellement une trappe ouverte qui laissent entrevoir l’existence d’un escalier. Ils entendent au loin le bruit d’un mécanisme, celui de la trappe qui s’ouvre net, mais cela ne les embête pas plus que ça car ils ont confiance envers le Chevalier d’or. Malgré qu’il y ait un chemin en face d’eux, pour continuer après la salle, ils se décidèrent de descendre au niveau inférieur. La salle est la même, presque à l’identique, si ce n’est les quelques détails d’usure qui trahisse la chose. Il y a encore une fois deux chemins, à gauche et à droite, mais les voies ne sont plus droites, empruntant une forme circulaire. De ce fait, le groupe ne voit encore moins devant lui, à cause de l’angle de vision. Ils ne sont plus que deux, à ce moment-là, et la même idée leur vient alors en tête : se séparer. Aquila no Caridd fait signe de la main vers le chemin de gauche, se dirigeant vers celui-ci en éclairant le passage de son cosmos. Une aura blanche et pure, bien que moins lumineuse que la lame invoquée et incandescente qu’est Efreet, appartenant à Phoenix no Pûr. Il pose sa main gantelée sur la paroi poussiéreuse pour ne pas se perdre, le chemin tournant à droite, jusqu’à finalement tomber sur un chemin rectiligne où un regard violacé et brillant perturbe le noir absolu.
« Je n’ai pas envie de me battre. » dit la voix appartenant aux deux yeux, brisant le calme. « Je me suis perdu dans ces ruines, mais je peux te laisser continuer ton chemin si tu veux. Ce n’est pas un endroit pour un duel entre personnes comme nous. »
La voix mentionne la faible largeur du couloir, qui, en effet, n’est pas si grande que ça. Une attaque puissante de dévié et celui-ci s’effondrerait en un instant.
« Et puis je suis un Spectre, Hadès me relèvera comme toujours. C’est juste une perte de temps pour toi ! Alors laissons-nous passer mutuellement, chacun sa route .. » réplique-il, en voulant vraiment convaincre son interlocuteur. Après tout, il avait été séparé du reste de son groupe et cherche depuis lors à les rejoindre, malgré son faible sens de l’orientation. C’est d’ailleurs ses pas que le groupe a entendu alors qu’ils étaient dans le temple.
Caridd ferme son poing, son cosmos grandissant alors graduellement. En fin de compte, il n’était pas prêt à coopérer avec les ennemis de sa Lumière. Le couloir est maintenant illuminé, et on peut inspecter l’armure aux couleurs de l’Enfer que détient la voix. Un drôle de moineau, doté d’une armure assez simple mais impressionnante, lui rappelant l’époque de la Guerre d’Olympe qui a déchiré une partie de sa vie. Le visage de l’Aigle n’est plus le même : il n’est que colère et violence, les sourcils froncés et le regard complètement figé sur son ennemi.
*Je n’ai pas le droit à l’échec. Un coup bien placé et ce sera fini de lui !*
Aquila no Caridd fonce à une vitesse folle vers son ennemi, sans même lui demander son nom, ayant en tête qu’un Spectre ne mérite pas de tels honneurs avant un affrontement. Il finit par être à sa hauteur à décocher un coup de pied vers le flanc de celui-ci, son cosmos concentré autour de sa cheville.
« CRESCENT MOON ! »
Le pied touche sa cible, l’encastrant alors dans le mur dans un fracas ainsi qu’un tremblement. Les conséquences de son acte, il n’y avait pas pensé avant que celui-ci ne touche. Malgré la puissance de l’attaque, le Spectre sort du mur en laissant la marque de sa silhouette, attrapant le bras de Caridd pour l’emmener plus loin dans le couloir et ainsi lui faire éviter la chute du plafond sur sa tête. Ils arrivent finalement à une voie close où une simple fenêtre avec des barreaux se trouve, l’homme en noir explosant le mur avec son cosmos. Les deux adversaires tombent alors dans un puits, le chemin qu’ils empruntaient maintenant condamné.
« C’était un joli coup, mais ça n’aurait pas été drôle si je n’avais pas pu te répondre dans un combat singulier. » répond l’homme en lui adressant un sourire, leur deux cosmos se mélangeant alors qu’ils plongent dans l’eau pour s’affronter. Celle-ci se fait repousser par leur force, les guerriers se tenant 5 mètres en profondeur, une épaisse couche d’eau leur servant de plafond.
*Il est fort, c’est indéniable ! Cet oiseau de malheur est aussi taciturne qu’un vieux hibou. La moindre secousse et il se met à vouloir te tuer .. Est-ce que je peux m’excuser en lui disant que j’ai glissé ? Je ne pense pas que ça passerait.. Ah ! Arrêtes de réfléchir, Caridd. Arrachons-lui sa foi pour Hadès.*
« Je reconnais ton armure, je t’ai vu combattre lors de la Guerre de l’Olympe. Aquila no Caridd, le Chevalier d’Argent ? A moi de me présenter : Elkios. Le but du jeu est maintenant de savoir quelle est mon armure. Tiens, un indice ! »
L’homme en noir a une chevelure mi-longue verdâtre, coiffée en bataille et retenue par une sorte de diadème qui met en valeur ses yeux perçant lui donnant la capacité de nyctalopie. Comme mentionné plus tôt, son armure est souple mais on ne peut pas voir sa peau blanchâtre de mort car celle-ci est protéger par les couleurs des Enfers. Il envoie un grand coup de poing dans le ventre de Caridd, celui-ci se pliant légèrement en faisant un sourire, un filet de sang tâchant le coin de sa bouche jusqu’à son menton. L’Aigle se relève ensuite pour se baisser et tacler les jambes du Spectre, celui-ci tombant et se prenant un autre coup au niveau du buste, maintenant paré. Le guerrier des Enfers se relève en provoquant une onde de choc, puis concentre son cosmos dans ses mains avant de lancer une boule d’énergie sur le Chevalier d’Argent. Une explosion retentit, l’eau retombant lourdement sur les deux hommes.
Pûr Chevalier du Phénix
messages : 51 Date d'inscription : 10/07/2013 Age : 31 Localisation : Dans l'Enferme ta gueule !
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Sujet: Re: Ruée vers Alkanir Dim 21 Juil - 14:23
Pûr avait donc écouté les ordres du Chevalier d'Or, s'avançant dans chacun des couloirs, révélant que celui du centre était bloqué et que les deux autres pouvaient être empruntés. Suite à cela Âvel leur demanda de prendre le chemin de gauche pendant que lui se dirigeait vers celui de droite. Pûr hocha la tête et s'avança avec Caridd dans le couloir jusqu'à arriver dans une salle rectangulaire avec en son centre la même chose qu'à l'entrée, à savoir une statue en morceaux cachant une trappe.
*Ça doit être commun de faire ce genre de chose.* Pensa le Chevalier de Bronze.
Pûr désigna la trappe et Caridd acquiesça, ils descendirent l'un après l'autre dans le trou, arrivant dans une salle identique à celle qu'ils venaient de quitter. Observant un peu plus en détail la salle, les deux chevaliers se rendirent compte qu'il y avait deux chemins possible, il leur sembla alors judicieux de se séparer, Caridd irait à gauche et Pûr à droite. La jeune fille continua donc dans son couloir, elle n'avait rien vu de spécial puis, après avoir parcourus environs cinq mètres entendit une grande explosion derrière elle. Elle se retourna rapidement et sans se poser de questions se dirigea en courant vers le couloir d'où provenait le son, à savoir le couloir qu'avait emprunté Caridd. Cependant lorsqu'elle y arriva il n'y avait rien de plus que des débris empêchant de pouvoir continuer plus loin et la jeune fille pouvait sentir le cosmos de son camarade ainsi que celui de quelqu'un d'autre. Elle espérait que le Chevalier de l'Aigle viendrait à bout de son ennemi puis se contenta de retourner vers son couloir, ne pouvant pas faire grand chose pour aider Caridd. C'est alors qu'elle fut rejoins par le Verseau qui venait d'emprunter la trappe et d'arriver dans la petite salle, elle lui expliqua la situation et l'invita à la suivre dans le couloir de droite. Les deux chevaliers traversèrent le couloir sans encombres jusqu'à arriver à un tournant. La petite s'avança tranquillement et fut soudain arrêtée à mi-chemin par le Chevalier d'Or, celui-ci lui désigna les côtés de la salle, on pouvait y voir de petits trous, servant surement à laisser passer des flèches, un piège. Pûr inclina la tête en signe de remerciement et avec l'aide d'Âvel évita les pièges du couloir. Les serviteurs d'Athéna se retrouvèrent ensuite dans une salle rectangulaire similaire à toutes les autres à la différence qu'au centre on pouvait voir un escalier qui s'enfonçait plus profondément dans la crypte. Les deux chevaliers avançaient maintenant prudemment, on pouvait entendre quelques bruits plus loin dans la crypte. Une fois en bas des escaliers ils arrivèrent face à un couloir et on pouvait voir que la salle vers laquelle il menait était éclairée. Âvel fit signe à Pûr de le laisser passer le premier, on pouvait en effet sentir les cosmos de trois autres personnes au bout du chemin. Une fois arrivé dans la salle les serviteurs d'Athéna purent voir que les trois cosmos qu'ils avaient senti étaient ceux de trois spectres d'Hadès, l'un d'entre eux était d'ailleurs en train de quitter la salle en courant par un autre couloir, un bout de tissu entre les mains.
"Vous arrivez un peu trop tard."
Le spectre qui avait parlé semblait être le chef, son armure était assez imposante et son cosmos plus impressionnant que celui du second ennemi. L'autre spectre était sans armure, mais son cosmos semblait tout de même assez puissant.
"Je suis Zanel, et voici Alkanir, l'homme dont vous essayez de récupérer l'épée je me trompe?"
Le Spectre eu un léger sourire satisfait puis posa doucement une urne au sol et l'armure qu'elle contenait vint se fixer au second spectre. Âvel expliqua rapidement qu'en effet l'épée d'Alkanir était le but de leur mission car elle avait besoin de regagner ses propriétés d'antan. Pûr apprit donc qu'Alkanir était autrefois un seigneur de guerre respecté au point qu'Athéna lui avait offert une arme lui assurant de ne pas pouvoir être transformé en serviteur d'Hadès. La jeune fille compris alors très rapidement ce que contenait le tissu avec lequel avait fuit le troisième spectre. Âvel s'avança alors vers les deux ennemis et se tourna ensuite légèrement vers Pûr pour lui demander de rattraper le fuyard pendant que lui s'occuperait des deux autres serviteurs d'Hadès. La petite eu un moment d'hésitation puis hocha finalement la tête avant de se diriger en courant vers le couloir par lequel était parti le spectre. Elle traversa le couloir aussi vite que possible, il y avait déjà des bruits d'explosions derrière elle, mais également à sa droite dans ce qui ressemblait à un tunnel creusé à même la roche. Après une vingtaine de mètres elle arriva à une échelle, visiblement elle avait été assez rapide car elle pu apercevoir le troisième spectre arriver tout en haut au moment où elle commença à monter. Elle escalada aussi vite que possible les barreaux, Efreet toujours dans une main. Elle redressa la tête lorsqu’elle entendit un ricanement, le spectre était en train de refermer une trappe et de la fermer à clé. Pûr décida qu'elle n'avait pas vraiment le temps de réfléchir et jeta violemment Efreet contre la trappe.
"Eruption !"
Aussitôt que la lame enflammée frappa la trappe celle-ci explosa dans une grande gerbe de flammes, permettant à la jeune fille de quitter le trou. Elle chercha du regard le spectre, elle était sorti dans des ruines similaires à celle par lesquelles ils étaient entré, à la différence qu'elles étaient au milieu de la forêt. Le Chevalier du Phénix n'avait cependant pas le temps d'admirer le paysage, elle se rua dans la direction du spectre qui courait à travers les arbres. Malheureusement pour elle le spectre était plus rapide qu'elle. Pûr décida alors de ré-invoquer Efreet tout en courant derrière son ennemi, profitant d'une petite clairière pour lui lancer l'arme.
"Eruption !"
L'épée explosa à nouveau, près du spectre cette fois, l'envoyant un peu sur le côté et permettant à la petite de combler un peu le retard qu'elle avait sur lui. Pûr avait sans doute déclenchée un début d'incendie avec ce geste mais sa mission était de rattraper cet ennemi et c'est ce qu'elle comptait faire. Après cinq minutes de poursuite à travers la forêt, les deux protagonistes arrivèrent dans ce qui ressemblait à des champs de blé avec au loin une petite ville.
Âvel Chevalier du Verseau
messages : 32 Date d'inscription : 10/07/2013 Age : 27 Localisation : Quoique, j'étais où y'a sept ans ?
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Sujet: Re: Ruée vers Alkanir Mar 23 Juil - 17:09
Âvel croisa les bras, imperturbable. Voila déjà une dizaine de minutes que lui et son adversaire étaient faces à faces, au centre de la grande salle dallée, ils s'étudiaient mutuellement et, aux yeux de tous, on aurait pu penser qu'un combat psychologique se déroulait entre les deux individus. Zanel était un spectre d'une certaine prestance, il fallait avouer. Son surplis avait l'allure d'une étoile céleste mais sans l'avis de l'intéressé, émettre une conclusion hâtive ne rimait à rien. Lui aussi étudiait le chevalier d'or avec attention et avait quelques doutes quant à l'issue de ce combat, il n'était pas rare de connaître les prouesses d'Âvel, Chevalier d'or du Verseau dans les environs de Delphes et précisément du Mont Athos. Sa maîtrise du froid ainsi que du maniement de son armure s'était rapidement inscrite dans les récits des environs et affronter un tel adversaire mettait mal à l'aise le spectre, bien qu'il ne l'affiche pas au grand jour. En effet, la présence intimidante commençait à lui peser, mais au lieu d'effrayer le spectre, cela eût l'effet inverse; il afficha un grand sourire, un rictus malicieux qui traduirait ses envies bien plus nettement que de simples mots. Le soldat d'Hadès s'avança de deux pas, puis s'exclama, le sourire aux lèvres :
- Je te connais, Aquarius no Âvel, et je te respecte mais cependant..
Le spectre joigna ses mains dans son dos, faisant quelques pas et traversant les nombreuses dalles qui parsemaient le sol.
- J'ai moi-même également une certaine réputation parmi les miens. En effet, je suis un amateur de connaissances, j'adule le savoir et c'est simplement dans ce contexte que je te respecte. Je suis certain que ta légende soit fondée, mais tout le monde n'a pas l'esprit-vif dit-on, surtout ces temps-ci! Et vois-tu, je pense qu'à l'aide de mes connaissances ainsi que de ma dextérité, je pourrais débarasser notre seigneur d'un élément perturbateur. Tu comprends ?
Le chevalier d'or ne disait rien, il se contentait d'écouter le ramassis d'idioties que déblatérait le spectre; pour Âvel, cet homme battait les records et surpassait même le chevalier de l'aigle en terme de burlesque et d'arrogance, mais il était inutile d'attaquer à l'instant en considérant que le spectre était entrain de baisser sa garde, une bonne chose en soi. Le spectre s'avança donc de nouveau, de plus en plus souriant mais également suant à grosses goûtes, il reprit avec un ton plus "exclamatif" :
- Cette épée, Aquarius no Âvel, pourrait représenter beaucoup pour votre quête. Cependant je vais me prouver à moi-même ainsi qu'aux miens que ma réputation est méritée, peut-être deviendra t-elle une légende suite à ce combat ?! Qui s..
D'un coup, Âvel du Verseau tendit sa main droite, imperturbable, il concentra son cosmos et prononça le "Diamond Dust", ce qui déclencha une vague de froid intense qui s'échappa du centre de sa main afin de frapper viollement le torse du spectre, celui-ci étant projeté en arrière sous le choc de l'attaque, il vit certaines parties de son armure subir de légères gelures. Le chevalier d'or s'avança ensuite de quelques pas et affirma :
- Il est mal avisé de discuter lors d'un face à face, c'est une chose qu'un homme "adulant le savoir" se doit de connaître, n'est-ce-pas.
Âvel s'exprimait avec une légère pointe de sarcasme, une méchante habitude qui le venait de son maître et qui résidait sur la stratégie classique de la provocation, bien que le procédé s'alliait mal avec la mine désintéressée du chevalier. Peu à peu, le spectre faillit perdre le contrôle de son humeur; c'était un homme calme et réfléchi qui cachait toutefois un fond impulsif et arrogant : c'était là la différence entre lui et le chevalier d'or qui, à la différence du spectre, conservait son cœur froid et son attitude sereine en toutes circonstances. Zanel se releva lentement, plutôt sonné par l'attaque, il sentit à certaines parties de son corps une certaine douleur saisissante qui lui venait du froid intense infligé par le saint d'Athéna, mais le plus agaçant pour lui était qu'il commençait à se mouvoir avec difficulté et qu'il devait ainsi reconnaître l'écrasant pouvoir du chevalier d'or. Heureusement pour lui, le spectre se reprit en main et, de nouveau debout face à son adversaire, se dressa face à lui afin d'exposer son désir de combattre. Ce faisant, il concentra au bout de son index une partie de son cosmos afin de former son élément de combat : Le vide, une petite sphère immobile virevoltant au-dessus du doigt de Zanel, il sourit de nouveau car c'est ainsi que le combat allait réellement commencer. Le chevalier d'or analysa la technique du spectre et constata de légères émanations, des brises qui se concentraient vers l'intérieur de la sphère; il en déduit donc rapidement que le spectre maniait le vide et salua la stupidité de celui-ci quant à dévoiler sa technique si rapidement. Passa une main sur son menton, Âvel réfléchit un moment, les yeux fixés sur le spectre : Le vide cherchait toujours à se combler et il était très probable que le spectre utilisait son cosmos en continu afin de garder la faille ouverte. Rapidement, la sphère de vide s'élargit, tenant désormais au dessus de la paume de l’ennemi : elle semblait de plus en plus instable et son utilisateur, de plus en plus impatient de montrer son pouvoir au grand jour. Et d'un coup, il chargea. Le chevalier d'or émit un très léger sourire car il savait qu'il serait plus rapide que son adversaire, et ainsi, il évita les nombreux assauts du spectre qui tentait de l'engloutir à l'aide de son arme mortelle. Le chevalier d'or esquivait les attaques répétitives du spectre, laissant le spectre épuiser ses réserves de cosmos petit à petit, il savait que le soldat d'Hadès finirait par être à cours d'énergies et que ce serait le moment de frapper afin de l'achever. Malheureusement pour lui, le spectre se rendit compte de la stratégie du brillant chevalier d'or et recula de quelques pas, s'exclamant :
- Ce n'était pas au hasard.. Tu es un homme intelligent, mais j'ai encore un moyen de t'abattre, chevalier.
Sur ces paroles, le spectre concentra son cosmos au-dessus de lui et commença à former une sphère de vide plus grande, beaucoup plus grande. Le vent siffla et la salle trembla, quelques débris éparpillés filaient vers le centre du trou noir miniature tandis que le chevalier du Verseau s'accrocha rapidement à une dalle irrégulière qui se trouvait à côté de lui, au mur. Le chevalier d'or savait qu'il ne s'en sortirait pas si il ne déployait pas un cosmos supérieur au souffle attractif qui le tiraillait petit à petit, ainsi il ferma les yeux et, se concentrant, laissa émaner une masse d'énergie qu'on pouvait rarement voir chez un chevalier : c'était la puissance des chevaliers d'or, l'élite du Sanctuaire, les grands protecteurs d'Athéna et, petit à petit, le souffle s'estompa autour du chevalier du Verseau. Âvel s'avança de quelques pas, se concentrant de plus belle, imperturbable, il commenta :
- Je vais te donner une fin respectable, prépares-toi.
Le spectre était désemparé et acculé, il n'aurait jamais soupçonné que le chevalier puisse inverser le souffle à l'aide de son cosmos et était désormais à nu devant les pouvoirs de son adversaire, ainsi il perdrait ce combat d'ordre physique et mental face au chevalier d'or et serait surpassé. Finalement, c'était une victoire totale pour le Saint et bien qu'il ressusciterait en tant que spectre, cette blessure ne se refermerait pas. Il se sentais si honteux. Il observa son bourreau joindre les mains au-dessus du crâne et il connaissait cette technique, c'était le signe du distinctif du Verseau, son attaque froide et implacable : L'Aurora Execution. A ces mots, un flash lumineux survenu et la brève existence du spectre s'évanouit, retournant dans le profond gouffre sombre dont elle s'était extirpée. Le chevalier d'or baissa les bras, du cosmos émanant toujours de son corps après cette attaque puissante, il avait vaincu un spectre et pour lui, cela ne signifiait rien.
Caridd Chevalier d'argent de l'aigle
messages : 150 Date d'inscription : 16/07/2013 Age : 30 Localisation : Dans les profondeurs des eaux boueuses et pleines de microbes de l'oubli.
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Sujet: Re: Ruée vers Alkanir Mar 23 Juil - 17:59
La masse d’eau est retombé sur les deux adversaires opérant dans le puits, mais leur cosmos reste toujours aussi puissant. Grâce à l’eau projetée, ils ont trouvé un passage à même la roche, remontant vers un tunnel grossièrement creusé. Celui-ci est privé d’eau, servant sûrement de chemin pour nettoyer le puits en cas d’activation du piège, et donc d’intrus noyé, pour ne pas que les environs soient marqués d’une odeur caractéristique. Après tout, les lieux étaient habités du temps de la mort d’Alkanir, les prêtres les ayant peu à peu abandonné pour remonter en surface, ces hommes qui connaissaient l’endroit par cœur ainsi que ses mystères.. Alors que les cosmos de différentes personnes brûlent aux alentours, notamment ceux de ses alliées qui ont emprunté différentes voies et combats, Caridd et Elkios continuent leur combat en échangeant quelques coups bien placés, l’eau se faisant à nouveau repousser. Le Spectre ne se gêne pas de condenser son énergie pour porter des attaques dévastatrices, ne se souciant pas de l’état de la structure qui pourrait se mettre à s’effondrer d’un moment à l’autre, au contraire du Chevalier d’Argent qui a failli faire les frais de son attaque à l’étage du dessus.
« Tu restes silencieux. » dit Elkios en prenant une légère pause, sa garde levée.
Aquila no Caridd n’est pas vraiment en état de discuter, plus de la moitié de sa vie d’expérience en compagnie de son armure opérant dans cette situation. Une situation exceptionnelle lui a permis de recevoir son armure avant ses neufs ans, l’armure ayant pris la forme de son corps au fur et à mesure des phases de sa vie qu’il a emprunté. Une occasion traduit par la chance que l’armure lui ait été réservée par Athéna elle-même, ayant été élevé pour devenir un Chevalier, la chose couplée au talent inné du jeune homme en matière de cosmo-énergie. Grâce à ça c’est donc un Chevalier d’Athéna, et il ne peut pas se permettre de faiblir lors des affrontements, quitte à ce qu’il soit l’opposé de lui-même le reste du temps.
« Je te pousserais à utiliser cette attaque, celle de la Guerre de l’Olympe. » réplique-il simplement. « Tu me feras cet honneur, je te le promets. »
*Il en sait beaucoup trop sur moi.. Pourtant, je ne me rappelle pas l’avoir rencontré à ce moment.* pense le Saint en inspectant la paroi rocheuse en hauteur, encore plus étroite que le précédent couloir. *Je pourrais l’amener en dehors de la crypte, le cosmos du Phénix semble s’être trouvé un passage vers l’extérieur. De même que son adversaire qui tente de la semer.*
« Je ne m’abaisserais pas à t’offrir une telle chose. » répond-il alors, gardant la même expression jusqu’à ce qu’il soit perturbé par le cosmos grandissant d’Aquarius no Âvel. Il se reprend alors, amassant de l’énergie en lui. « Je n’ai pas besoin de ça pour t’abattre. »
Le Spectre Elkios avait déjà repéré cet oiseau rare, quelques mois auparavant, lorsque le cosmos de l’Aigle avait atteint un point tel qu’il pourrait rivaliser avec celui des Douze. C’est un véritable défi pour lui de vaincre l’objet de sa convoitise qui a l’air d’être scellé, ce merle blanc qu’il recherche pourtant.
*Je ne peux pas risquer d’utiliser Shining Bind.. Aaah ! Je ne peux rien faire dans ce lieu de malheur ! Pûr a bien de la chance. Quoique ; j’espère qu’elle s’en sortira vivante.* pense-il à nouveau en serrant son poing, un sourire au coin de la bouche arrachant son visage inexpressif. *Soit. Pouvoirs sacrés, que ta lumière purificatrice illumine cette âme corrompue. Restes en paix, pécheur.*
« JUDGMENT ! » crie le Chevalier d’Argent de l’Aigle, alors qu’un rayon transperce la montagne de part en part, traversant également les différents étages jusqu’au Spectre se trouvant dans le puits. L’eau se retrouve propulsée sur les côtés, une pluie retombant en accompagnant un grand rayon de lumière qui illumine alors les environs. Des cailloux percutent également les deux adversaires, venant tout droit de la roche percée, comme l’armure du Spectre qui semble se décomposer à vue d’œil. L’envoyé des Enfers ferme son poing, se relevant de ses blessures pour envoyer son poing vers l’armure de Caridd.
« VIOLET BLAST ! » s’exclame-il alors dans ce duel de voix, les cris fusant pour laisser place à un pouvoir grandiose. Hélas, son poing recouvert d’énergie pourpre vient s’arrêter net sur le métal blanc argenté, illuminé par le cosmos de son porteur.
« ..Pourquoi ? » demande-il simplement en tombant à genoux, relevant sa tête illuminé par le soleil, ses yeux violacés devenant encore plus clairs.
« Dis-toi que c’est parce que je crois au pouvoir de l’amitié. » répond Caridd en lui adressant un grand sourire naïf, ne se souciant pas de laisser tomber sa façade de Chevalier alors que le combat se termine. Au même moment, un courant d’air froid vient rejoindre le tunnel et ensuite le puits, imprégné du cosmos du Chevalier d’or : il avait vaincu son adversaire. Le Spectre tombe alors inconscient, bientôt noyé dans les quelques mètres d’eau restants. Aquila no Caridd rejoint rapidement le passage jusqu’à atteindre le couloir, essuyant rapidement le filet de sang qui tache son visage, observant alors à sa droite l’échelle qu’a dû emprunter Pûr et son adversaire pour rejoindre l’extérieur. Il tourne ensuite la tête pour remarquer la silhouette dorée de son confrère, toujours aussi sérieux qu’à son habitude, posant son regard violet sur le cadavre congelé de son ennemi. Le succès de la quête repose maintenant sur l’ardeur de Phoenix no Pûr, à la poursuite des Enfers, laissant derrière elle une marque dont la forêt se souviendra...
Dernière édition par Caridd le Sam 10 Aoû - 12:37, édité 1 fois
Eryl
messages : 224 Date d'inscription : 30/06/2013 Age : 38
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Sujet: Re: Ruée vers Alkanir Mer 24 Juil - 12:15
Cette atmosphère était étrange. Elle était saturée d’humidité, comme si le monument avait été construit au-dessus d’une source. Pourtant, les murs étaient parfaitement secs, et ne laissaient paraître aucun suintement. Quelque chose… respirait. Ce n’était pas naturel, et en même temps, rien qui ne rebute ou repousse le lynx. Ce lieu ancien semblait vivant, à se demander s’il possédait sa propre âme, et souhaitait partager ses secrets avec ceux qui pénétraient en son sein. A moins qu’il ne s’agisse seulement de la nature et de l’aura de ceux qui le précédaient, qui résonnaient comme un écho dans l’obscurité... Le jeune homme n’avait guère le loisir de s’attarder sur de telles considérations. S’il en avait le temps et l’occasion, il pourrait toujours revenir explorer l’édifice de fond en comble s’il le souhaitait. Mais pour l’instant, il avait mieux à faire. Non qu’il ait le moindre risque de perdre la trace des humains, marquée pour lui de façon presque indélébile sur le sol et les murs. Le louvoiement des flammes qui s’éloignait dans le couloir constituait un repère supplémentaire. Il avait seulement la sensation que quelque chose se préparait. Et que, d’une manière ou d’une autre, il y serait mêlé. Alors, autant prendre les devants.
Le fauve leva le nez, et huma l’air une fois de plus. Une légère brise lui soufflait que le tunnel possédait au moins une autre sortie. Un embrun accompagné d’algues confirmait la présence d’eau en sous-sol. Et une autre odeur, plus nette maintenant que depuis l’extérieur, indiquait que le trio n’était pas seul. Il détectait trois – non quatre – autres humains. Le félin plissa le museau en la reconnaissant. Il s’agissait de cette même effluve âcre et suave, étrange combinaison de sang et de mort, qui était révélatrice d’un corps où la vie coulait encore sans y être vraiment. Ces humains étaient comme celui qu’il avait affronté à Delphes. C’était une odeur que le cerveau du lynx ne pouvait comprendre. Mais elle éveillait chez lui une réaction paradoxale, subtil mélange de fascination et de dégoût.
Le groupe se séparait, encore inconscient de la proximité du danger. Le félin décida de suivre l’homme en armure d’or, qui avait pour l’instant l’inconvénient de se retrouver seul. Quand il parvint à la première salle, il se contenta d’observer, tout comme lui, restant sagement dans l’ombre du couloir. Il nota mentalement les manipulations d’énergie de celui qu’il filait, confirmant une première impression qu’il s’était faite sur lui. Le guerrier avait une certaine affinité avec le froid, ce qui avait tendance à être compatible avec la propre nature du lynx, et son tempérament. La trappe était ouverte. L’homme ne s’y engouffra qu’après avoir minutieusement vérifié l’absence de danger. Prudence était mère de Sûreté, cela lui donnait de nouveau à penser que leurs personnalités n’était pas si éloignées...
Afin de ne pas être vu, le fauve resta en hauteur, couché au bord du trou, ne laissant que son museau dépasser à l’intérieur. Il procédait à son tour à sa propre inspection, autant visuelle auditive qu’olfactive, sans rien manquer de ce qui se tramait en dessous. Le Chevalier était encore trop proche pour qu’il descende, et ses compagnons se cherchaient... L’un d’eux fit une autre sorte de rencontre, l’un de ces inquiétants humains... Mais le fracas qui suivit ne permit pas au fauve de discerner avec précision la suite des évènements. Tête relevée, oreilles sifflantes sous le contrecoup du vacarme de l’éboulement, il avait les sens perturbés. Il vit toutefois Pûr passer peu de temps après juste sous ses pattes, continuant son chemin avec le guerrier doré, tous deux bien décidés à poursuivre leur exploration.
D’un bond leste à pattes de velours, le lynx se retrouva dans le dos des deux Chevaliers. Un instant, il essaya de se représenter ce qui se passerait s’il venait à se faire repérer. Un danger immédiat pour lui, sans nul doute. Et le bruit que ferait cette découverte ne pourrait qu’alerter les non-morts, en plus de leur indiquer leur position à tous... Il avait donc fait le bon choix, et continuerait ainsi aussi longtemps qu’il lui serait permis... Il fila donc le duo à pas feutrés, ignorant royalement la trappe qui se trouvait juste à côté. Au fur et à mesure qu’il avançait, avec plusieurs mètres de retard sur le duo, l’odeur se faisait plus forte... Les deux humains ne s’en apercevraient certainement que trop tard, mais ils se dirigeaient droit vers un rassemblement ennemi. Il passa le virage, puis le piège que les Chevaliers avaient évité, sans encombre. Il n’était en effet nullement prévu pour un animal. Son poids n’était pas suffisant pour le déclencher, et quand bien même, il rasait le sol pour entrer dans les ombres, et les flèches se trouvaient à hauteur d’homme.
Parvenant en haut des escaliers, il sut immédiatement qu’il ne devait pas avancer plus. Se retrouver en bas des marches reviendrait à venir en pleine lumière, et ce n’était pas ce qu’il voulait. Il savait qu'il n’avait pas besoin d'un pas de plus. Quand une première voix s’éleva, il la distingua parfaitement, elle portait loin grâce à la résonance de la pièce en contrebas. Il put ainsi un peu mieux comprendre ce que toutes ces personnes faisaient réunies dans ce même lieu. S’ajoutaient toutefois pour lui d’autres mystères à cette explication, qu’il savait ne pouvoir percer à jour seul, et qui étaient de ceux qu’il avait précisément cherché à fuire en s’isolant dans cette forêt. Le temps ne lui fut de toute façon pas donné pour y réfléchir plus longuement, car à peine le discours de celui qu’il savait désormais être un Spectre terminé, les hostilités furent déclarées. Il entendit le Phoenix se lancer à la poursuite du troisième homme qui s’était fait la belle pendant que son supérieur parlait, et le Chevalier d’or faire face à deux ennemis. Un et demi... Un. L’un des deux avait contourné son futur adversaire, qui aux prises avec le plus fort des deux n’avait pu le retenir. Et le dénommé Alkanir remontait à présent les escaliers, se dirigeant... droit sur lui.
Reculant prudemment, le lynx s’était mis en position de défense aussitôt qu’il avait compris qu’il ne pouvait que se retrouver en face à face avec l’humain. Il ne pourrait remonter l’échelle avant que celui-ci n’y parvienne, et cela était au risque qu’il l’aperçoive sous une forme hybride et inconcevable. Il ne pouvait prendre ce risque, et dans cette optique, n’avait d’autre choix que de l’affronter si nécessaire. Il se posta ainsi juste après le virage, là où il avait le plus de chances de surprendre. Cet homme n’était pas encore un ennemi, mais il en fallait bien peu pour qu’il le devienne. Pour le moment, le lynx restait caché à ses sens, physiques comme spirituels. Mais quelle serait la réaction d’Alkanir en apercevant un animal sauvage au recoin d’un couloir ? Un réflexe primaire voudrait sans doute qu’il fuie, mais sa retraite était déjà coupée, et la logique de ces circonstances le pousserait sans doute à attaquer. Dans tous les cas, le fauve était prêt à toute éventualité, et comptait bien ressortir de cet endroit entier.
Dos voûté, poils hérissés, queue gonflée, c’est ainsi que le spectre découvrit le lynx au passage du virage, le volume du corps augmenté par ces artifices sauvages, qui restaient impressionnants même pour un guerrier accompli. Il ne se fit d’ailleurs pas prier pour tirer son épée au clair, épée, qui, d’après les dires que le félin avait perçus, n’était pas la sienne, mais plutôt celle de son armure... L’homme se donna un instant pour jauger son potentiel adversaire, qui n’avait l’apparence de rien de plus qu’un gros chat tacheté, perdu dans un labyrinthe et effrayé par toute cette agitation. Le lynx, lui, ne bougeait pas. Il n’avait pas l’intention de tuer si cela ne lui était pas vital. Cela le deviendrait peut-être très vite, mais à cet instant, il ne pouvait que voir le regard un peu vide de l’homme, qui ne manifestait aucune émotion, qu’il s’agisse de peur ou de combativité. En un mot, il ne dégageait rien. Il lui faisait l’effet d’une coquille vide que l’on venait tout juste de remplir, mais dont l’âme n’avait pas encore eu complètement le temps de s’adapter.
Puis, de façon d’autant plus surprenante que le visage de l’homme ne laissait transparaître aucune intention, il alla à l’assaut. Le fauve lui bloquait la route et c’était certainement ce qui l’avait décidé à attaquer. Vif comme l’éclair, ce dernier esquiva la fente portée de façon assez prévisible, et bondit pour parvenir dans le dos de l’homme. Ses griffes cependant ne rencontrèrent qu’une solide couche d’acier, qu'un simple coup de patte n'arriverait pas à percer. Toute armure a ses failles, le félin en avait déjà fait l’expérience. Il avait pour lui l’agilité et la précision, l’autre la force et l’endurance. Il devait tâcher de ne pas s’épuiser, ou il serait fini. C’est ainsi qu’il évita habilement les assauts suivants, ménageant ses efforts, ne cherchant pas à contre-attaquer si cela n’allait entraîner aucun effet. Il observa, comme il savait si bien le faire, repérant la technique de son adversaire pour mieux la contrer. L’homme révéla peu à peu une faiblesse loin d’être évidente à repérer. Quand il attaquait en fente, son bras relevé laissait une faille sous son aisselle. Quand il maniait son épée en taille, il exposait son flanc. Ce n’était pas les points stratégiques que le lynx préférait, mordre à la gorge pour arracher les artères était largement préférable et d’autant plus efficace, mais l’homme se tenait debout, contrairement aux proies dont il avait l’habitude, ce qui éloignait considérablement cet objectif.
C’est lorsqu’il crut commencer à cerner la façon dont il pouvait exploiter ces failles que l’homme fit une nouvelle démonstration. Agacé par le chat qui virevoltait autour de lui comme s’il n’en avait que faire, il avait visiblement décidé de passer à la vitesse supérieure pour en finir au plus vite. Son corps commença à dégager une lueur sombre, qui avec son regard de lynx semblait éclairer les parois tout en donnant l’impression d’en absorber la lumière. Le lynx fut projeté contre un mur, mais il avait déjà vu quelque chose de semblable auparavant, et se servit de cette énergiepour ramasser ses pattes arrière et se propulser en retour dans l’autre sens. Un rugissement puissant résonna dans les tunnels, figeant son adversaire sur place. Quiconque l’avait entendu se retrouverait immobilisé, de façon plus ou moins importance selon la distance qui le séparait de la source. Alkanir, lui, était aux premières loges, et ses membres furent paralysés suffisamment longtemps pour que le fauve le renverse. Sa gorge, rare zone vulnérable à ne pas être couverte par son armure, était à présent à portée de crocs... Mais il hésita, cet homme ne lui était rien, et il n’avait aucune raison d’en arriver là. C’était un instant de trop. Ces quelques secondes à peine avaient suffi au Spectre pour se ressaisir, et il repoussa le félin d’un violent revers du bras, lequel était prolongé par son épée. La lame glissa contre la fourrure, ouvrant une large entaille dans le flanc du fauve, qui ne put qu’atterrir tant bien que mal pour limiter les dégâts. Le guerrier relevait déjà son épée pour achever son adversaire sans l’ombre d’un remord, concentrant une nouvelle fois son énergie sombre juste devant la garde. S’il touchait, le félin savait qu’il ne resterait rien de lui qu’on puisse retrouver ou identifier... Il devait à tout prix éviter cette attaque, malgré sa faiblesse grandissante.
Alkanir ne tirerait aucune gloire de ce combat, mais semblait bien loin de ce genre de considération. Le jeune homme en avait presque de la peine pour lui. Ce guerrier n’était plus lui-même, à peine une ombre tiraillée entre le domaine des morts et celui des vivants... Cette pensée lui donna un coup de fouet. Se rappelant de certaines paroles prononcées plus tôt, il sut que le tuer n’était pas la chose à faire. Même si cela n’avait pas réellement été un choix, il ne regrettait plus de ne pas avoir profité de l’occasion quelques instants plus tôt. Le froid envahissait à présent le couloir. Ce n’était pas de son fait, et le félin devinait l’énergie du Chevalier d’or derrière tout ça. Le froid était mordant, pour quiconque n’y était pas habitué, mais lui était protégé par une épaisse fourrure, et avait toujours vécu dans cette atmosphère. Plutôt que l’affaiblir, le souffle glacial au contraire le réveilla, l’aidant à reprendre pied et tenir fermement sur ses pattes. L’autre en revanche s’en retrouvait aveuglé, et son armure devenait tout le contraire d’une protection envers ce climat tranchant. La combinaison de tous ses facteurs, la chance, ou peut-être le destin, décidèrent que l’heure n’était pas encore venue pour le lynx de mourir. L’attaque projetée d’Alkanir manqua sa cible, mais mit à mal un pan de mur, ce qui n’était guère rassurant quand on savait que ce couloir soutenait une masse de pierres impressionnante au-dessus de leurs têtes...
Le lynx évita ainsi, bien que souvent de justesse plusieurs assauts de l’homme. Cela le faisait reculer en direction de l’escalier, et il savait ce qu’il lui restait à faire. Au moment où le guerrier s’apprêtait à frapper une nouvelle fois, le félin fonça avec les forces qui lui restaient, entre les jambes de l’homme. Il ne le déséquilibra pas, mais ce dernier s’aperçut rapidement que ce n’était pas le but du fauve. Ses propres pieds s’étaient placés instinctivement de façon à ne pas toucher les dalles reliées au mécanisme. Mais le poids du lynx, cumulé à son élan, réduisit à néant cet effort, en appuyant suffisamment sur elles pour qu’une volée de flèches soit décochée du mur, directement dans sa direction. Grâce à son expérience, son armure et un bouclier tout droit né du Néant, l’humain réussit à s’extirper vivant de cette embuscade maligne, mais pas indemne. Le félin avait profité de sa position de faiblesse, qui était également un léger déséquilibre, pour déclencher l’ouverture des meurtrières. Le Spectre n’avait pas pu tout parer, les flèches étaient trop nombreuses, trop proches. Quelques-unes avaient réussi à se ficher dans la partie souple de son armure, sous l’aisselle. Il ne pouvait baisser le bras sans provoquer de plus gros dommages encore. Lorsqu’il les arracha, un souffle l’avertit qu’il avait agi trop vite. L’une d’elles, fichée entre ses côtés avait touché ses poumons. Il sacrifia la mobilité d’une de ses mains pour pouvoir continuer à respirer, la plaquant contre la brèche qui laissait échapper l’air. Pourtant, il pouvait encore combattre, et une fierté nouvelle commençait à lui dicter qu’il ne pouvait perdre contre un simple chat de malheur.
Le chat en question n’était pas mieux loti, mais avait la nette intention de saisir cette opportunité nouvellement acquise pour que son adversaire ne se relève pas. Il n’en faudrait pas beaucoup pour que l’un des deux soit complètement vaincu. Il ne voulait pas laisser l'occasion à son adversaire de se ressaisir, et d'agir, surtout après l'éclat qu'il venait de capter dans son regard. Il devait agir vite. Le lynx se ramassa sur son postérieur, jusqu’à ce que son arrière train touche le sol. Les pattes musclées ainsi repliées pouvaient le projeter comme un ressort... et c’est ce qui arriva. Le bond puissant envoya le fauve droit sur le guerrier, lequel lui tournait encore à moitié le dos et ne s’attendait pas à une réplique aussi farouche. Il ne put que donner un coup de poing défensif alors que le félin l’entrainait dans sa chute, droit vers les escaliers. Les deux combattants roulèrent dans les marches l’un sur l’autre, les membres emmêlés, les blessures déjà existantes ne pouvant que s'aggraver. Le lynx trouva juste assez de conscience pour ne pas se trouver en dessous lorsque le sol les rattraperait. La tête du Spectre heurta la dalle juste derrière les pieds du Chevalier d’or, achevant de le plonger dans l’inconscience. Le corps ensanglanté de l’animal qui avait entraîné sa chute s’immobilisa mollement sur le corps du Spectre vaincu, sans qu’il ne puisse, lui non plus, ouvrir les yeux...
Caridd Chevalier d'argent de l'aigle
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Sujet: Re: Ruée vers Alkanir Mer 24 Juil - 13:44
L’affaire n’avait pas l’air de s’être calmer, pour le moment. Bien que le cosmos de la jeune fille brûle faiblement au loin, sa trace est toujours perceptible par ses compagnons d’armes. Au sein de la crypte gelée, un tel froid de canard atteint par les prouesses du Chevalier d’Or, on ramasse les miettes d’affrontements divins. Caridd longe le couloir mal éclairé jusqu’à atteindre la grande salle où se trouve le corps gelé de Zanel, celui-ci étant couché aux pieds d’Aquarius no Âvel. Derrière lui se trouve la dépouille récemment relevée, l’hôte à qui toute cette structure appartient, l’objectif premier de la quête : Alkanir. Il semble inconscient, mais nul doute qu’il pourrait se réveiller d’un moment à l’autre. Son agresseur semble être un lynx gisant sur le sol, sa fourrure étant ensanglantée par leur propre sang mélangé, dans le même état que son adversaire. L’Aigle inspecte la scène en haussant un sourcil, adressant ensuite un regard vers le meneur de la bande en se massant la nuque.
« Que s’est-il donc passé pendant que je me suis absenté ? On dirait bien que vous ne pouvez rien faire sans moi ! » dit-il alors en brisant le silence de la pièce, ajoutant un léger rire. Il s’étire simplement puis indique les deux corps immobiles sur le sol froid.
« Au vu de l’état de sa peau, je peux m’avancer sans risque en disant que c’est Alkanir ? Toute cette expédition pour un homme qui a littéralement la peau sur les os .. Du moins, ce qu’il en reste. Battu par un simple lynx, qui plus est. » réplique-il en laisse échapper un soupir, se grattant les cheveux. « Nous devrions continuer notre route, Âvel. Enfin, c’est toi qui choisis. »
Caridd lui adresse un clin d’œil avant de porter la dépouille d’Alkanir sur l’épaule, comme s’il était un sac à patates. Il fait de même avec le corps endormi du lynx, le posant sur son autre épaule. Il se dirige alors vers l’échelle de plusieurs dizaines de mètres, celle-ci étant partiellement éclairée par le trou béant causé par l’explosion de Pûr, quelques minutes auparavant, donnant alors la preuve de la longueur de l’échelle. Il se prépare mentalement et physiquement avant de lever son bras, commençant à grimper.
*Pourquoi ce lynx est-il ici ? De telles bêtes ne peuvent pas agir comme cela, de leur plein gré.. A moins qu’il ait été attiré par les cadavres du temple, et qu’il a suivi notre odeur jusqu’ici ? Quelque chose me perturbe dans cette histoire, autant le ramener avec nous.*
L’air frais de la forêt est finalement atteint, le groupe arrivant dans des ruines abandonnées qui se trouvent en plein milieu de nulle part. Ce lieu n’était pas sur leur chemin à l’aller, mais heureusement pour eux Âvel connait bien la région, les évitant de se perdre inutilement. On peut remarquer au premier coup d’œil de la fumée noire à l’horizon, se profilant dans le ciel nuageux. Une fumée gorgée du cosmos du phénix, apportant une odeur de bois brûlé. Cependant, quelques détails sautent aux yeux des Chevaliers, qui font le tour des ruines d’un simple regard. Quelques affaires ainsi qu’une besace sont déposées dans un coin, accompagnés de quelques morceaux de viande crue ainsi que d’une place où l’herbe est couchée, servant sûrement de lieu où dormir. Néanmoins, il n’y a pas de feu de camp, le lieu n’étant pas non plus très bien aménagé. L’Aigle Caridd dépose les deux corps sur l’herbe, assez éloignés du gouffre pour ne pas qu’ils tombent en contrebas.
« Je reste ici, Âvel. Je pense que tu seras plus efficace que moi pour gérer l’incendie, grâce à tes talents particuliers. Après tout, je ne suis pas du genre à éteindre le feu ardent d’une passion, tu penses bien ! Il vaudrait mieux que les flammes n’atteignent pas les villages aux alentours, ce serait contraire à nos idéaux. » dit-il alors, se souciant du bien-être des citoyens comme devrait l’être tout Saint digne de ce nom.
Cependant, cela cachait également la volonté de simplement se reposer en attendant que le lynx se réveille. Le Chevalier d’Argent de l’Aigle sort alors sa ration de pain qu’il n’avait pas fini plus tôt, grignotant en inspectant l’armure d’Alkanir. Celle-ci n’est pas vraiment de bonne qualité, et encore moins à cause de la chute qui l’a rendu inconscient. La présence des Spectres n’est qu’une sorte de recrutement, l’ancien souverain-guerrier représentant le jeune homme qui a tout son temps pour développer ses pouvoirs. Il vaut mieux pour les Saints qu’Alkanir reste en vie, au lieu qu’il se volatilise pour ensuite se faire relever par Hadès.
On peut entendre au loin le cours d’eau qui suit son chemin, indiquant que les ruines se trouvent à peu de distance de la clairière, celle où ils ont fait une pause. Soudain, Alkanir semble se réveiller, la tête soulevée du sol, bien que Caridd soit assez réactif pour la lui enfoncer dans le sol et ainsi remettre le mort dans un état d’inconscience. Il frotte alors simplement ses mains pour enlever quelques miettes de pain, la bouche encore pleine, son regard posé sur le corps du lynx qui ne semble pas se réveiller, pourtant encore en vie. Il récupère sa besace personnelle pour y sortir un rouleau de bandages, afin de soigner les blessures du lynx. Malgré tout, il fallait purifier les plaies causées par la lame du Spectre, et il n’avait pas d’alcool fort à portée. Le feu pourrait être une solution, mais pourquoi donc prendre autant de mal pour soigner ce qui ne pourrait être qu’un animal ?
Décidant d'abandonner sa démarche, il pose alors sa besace sur l'herbe verte puis s'installe confortablement, joignant ses mains. Il ferme les yeux sans pour autant devenir aveugle, ressentant le cosmos tout autour de lui, inspirant et expirant l'air frais à un rythme régulier. Il finit par prier Athéna pour lui rendre hommage, profitant de cette phase de méditation pour assouvir son besoin de foi, étant également un moyen pour passer le temps au lieu de faire le pied de grue, assis. Il attend quelque chose.
Eryl
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Sujet: Re: Ruée vers Alkanir Jeu 25 Juil - 11:55
Le feu ! L’odeur âcre lui montait au cerveau, dans ce qui lui restait de conscience. L’alerte d’un danger imminent, le signe qu’il avait failli à la mission qu’il s’était lui-même fixée... Un vent de panique et de culpabilité souffla sur ses pensées. Sa forêt était en train de souffrir des conséquences de son échec, et il ne pouvait rien faire pour l’empêcher... Il était plus impuissant que jamais.
Les muscles lâches, les yeux clos, la respiration rapide, aucun indice n’était là pour démontrer qu’à l’intérieur de ce corps meurtri, l’esprit du lynx était encore vif. Du moins c'était ce qu'il croyait. Il se donnait l'impression de réfléchir à toute allure sans toutefois faire frémir le moindre poil. Il se senti balloté et ne put que laisser faire sas résistance, sans manifester la moindre envie de bouger. Il était anéanti. Ses sens engourdis lui disaient tous de proche en proche à quel point le désastre était de taille... Les arbres ne résistaient pas sous la chaleur, emportant avec eux nombre de plantes et d’animaux, condamnés à mourir de façon atroce. Et lui-même, blessé, était entre les mains de ses bourreaux, incapable de simplement se défendre... Il sentait son esprit dériver, sombrer, emporté par les flammes qui dévoraient tout, jusqu’aux tréfonds de son âme...
La peur. Une peur sourde et irraisonnée. Il allait mourir ici. Brûlé vif par ce feu ardent qui détruisait son habitat. Massacré par l’énergie de ces Chevaliers qui ignoraient tout de lui et pour lesquels il ne pouvait constituer autre chose qu’une menace. Mais avant cela, ils le laisseraient voir sa déchéance, tout ce qu’il avait chéri et protégé détruit de leurs mains, partir en cendres sous ses yeux affligés. Puis, ce serait son tour...
Le corps anormalement chaud, de grosse gouttes se formaient et dégoulinaient sous l’épaisse fourrure du lynx. Rapidement, elle était fut entièrement imbibée, et si cela ne se voyait guère de l’extérieur, le toucher ne pouvait que rendre ce fait évident. Les poils du félin étaient trempés, mais cela ne semblait nullement le soulager. Il savait qu’il devrait se battre pour survivre. Mais cela ne lui était pas permis. Comment, il l’ignorait, mais ils le cuisaient lentement, à petit feu, le faisant étouffer dans cette fumée qui le privait d’oxygène... Il ne pouvait se débattre, il ne pouvait déplacer le moindre muscle... Ils l’avaient fait prisonnier à l’intérieur de son propre corps... et cela le terrifiait.
Avant qu’il ne l’ait réalisé, la fièvre avait emporté ce qui lui restait de raison, ne laissant derrière elle que l’horreur, la peur, le désespoir. Sa paranoïa se développait, nourrie par son impuissance et son désarroi, attisée par le feu de son épouvante. C’était plus qu’il ne pouvait le supporter, et bientôt la chaleur le priverait de tout, laissant tout le loisir à ce délire de se développer dans son inconscience...
Au moment où son esprit plongea complètement dans le néant, une dernière impulsion... Son corps avait désespérément besoin de se refroidir. Et celui qui le contrôlait d’ordinaire n’avait plus l’initiative. Par réflexe, il n’allait pas se laisser mourir. Une énergie très légère, infime, aussi faible que celui dont elle était issue se diffusa doucement dans le corps du lynx. Peu à peu, les poils furent absorbés par le cuir, qui laissait à son tour place à une peau fine et blême, recouverte seulement un duvet propre aux humains. Dans le même temps, les membres du fauve changeaient. Ses pieds rapetissaient, ses jambes et ses doigts s’allongeaient dans un grincement cartilagineux peu agréable à l’oreille... Tout son corps s’adaptait, très progressivement, à une nouvelle morphologie. Nul besoin d’observer la transformation dans sa totalité, pour deviner, malgré l’extrême lenteur du processus, que le corps du lynx adoptait peu à peu une forme humaine.
Allongé sur le flanc, la peau trop pale en raison du sang qu’il avait perdu, le jeune homme haletait. Sa bouche restait entrouverte sur des canines un peu trop pointues pour être parfaitement humaines, et le visage ainsi révélé était marqué par une souffrance que la gueule du lynx pouvait difficilement exprimer. Les traits fins étaient en partie cachés par une chevelure courte mais abondante, dont le noir était rayé de reflets qui n’étaient pas sans rappeler la fourrure du félin. De nombreuses mèches collaient à la peau couverte de sueur. Le corps entier du blessé en était trempé, et l’eau se mêlait aux rigoles de sang qui maculait son abdomen. D’autres endroits étaient touchés, mais sa plus large blessure se présentait sous la forme d’une profonde entaille qui s’étendait de ses côtes, non loin du plexus, jusqu’à la naissance de ses hanches, dans son dos. Bien plus visible que lorsqu’il était fauve, elle était tout sauf anodine. Et la terre sous le corps absorbait le sang qui coulait encore, sans se soucier de la vie qui s’en échappait.
L’esprit du jeune homme se noyait toujours dans les flammes de l’incendie qui dévorait sa forêt, alors que son corps brûlait de l’intérieur. A cet instant, rien ne semblait pouvoir lui faire ouvrir les yeux.
Caridd Chevalier d'argent de l'aigle
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Sujet: Re: Ruée vers Alkanir Jeu 25 Juil - 12:24
Les minutes passaient d’une lenteur folle alors que le corps du lynx entreprit une transformation, passant de la bête à l’homme. Un sentiment de surprise mêlé à une légère satisfaction, dans l’esprit de l’Aigle, la chose confortant l’idée qu’il s’était donné concernant Eryl. Ce n’était définitivement pas un lynx lambda, et le rugissement gorgé de cosmos qu’avait ressenti Âvel venait bien de la bête.
L’homme dénudé est gravement blessé, et sans aide extérieure il devrait succomber sous peau. Néanmoins, c’est le devoir d’un Saint de protéger les hommes, qu’ils aient des dons particuliers, ou pas. Et puis, c’est un échange de bons procédés, le remerciant d’avoir interrompu Alkanir dans sa course.
De ce fait, Caridd quitte sa position de prière pour se rapprocher de l’homme de la forêt, posant une main sur son front qui lui donne la preuve de sa fièvre. Il pose alors ses deux mains sur la plaie principale se tenant sur son flanc, les entourant de son cosmos de Chevalier d’Athéna pour arrêter l’hémorragie. Malgré tout, ce n’est qu’un moyen pour gagner un peu de temps, et il fallait bien utiliser ses bandages pour prolonger son espérance de vie.
Une fois son cosmos brûlé, et de ce fait, la plaie purifiée malgré la souffrance sûrement causée, il empoigne donc son rouleau de bandages puis entoure l’abdomen de l’homme avec. Il accompagne son travail par une légèrement musique, une sorte de comptine que l’on chante aux enfants blessés pour qu’ils aillent mieux, habitude prise lorsqu’il était jeune. Il se dirige ensuite vers les affaires de l’humanoïde, arrachant un bout de tissu d’un haut, le trempant en utilisant l’eau de sa gourde, puis le plaçant sur son front. Il pose également le reste du haut sur lui, par pudeur.
*Qui est-il vraiment ? Un lynx ? Un homme ? Le résultat : un Lynxhomme !* pense-il en souriant. *Ce n’est pas une si petite plaie qui va faire le moindre mal ! Quelle idée de jouer à ça quand on a pas d’armure, surtout contre un Spectre.*
Le Chevalier d’Argent de l’Aigle finit par s’écarter, reprenant sa position initiale, ne pouvant pas faire grand-chose de plus pour l’aider. Il est apaisé, nullement inquiet. Comme si toutes les choses que le groupe avait bâclé disparaissaient une à une. Il avale alors une gorgée d’eau, jetant un coup d’œil vers l’endroit où sont partis ses deux confrère et consœur, remarquant que la fumée est toujours présente. Peut-être sont-ils en ce moment-même en train de réparer les dégâts collatéraux ?
Pûr Chevalier du Phénix
messages : 51 Date d'inscription : 10/07/2013 Age : 31 Localisation : Dans l'Enferme ta gueule !
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Sujet: Re: Ruée vers Alkanir Jeu 25 Juil - 22:24
Le Spectre et le Chevalier du Phénix approchaient du début des champs de blé lorsqu'ils eurent tout deux le réflexe de se retourner. Une grande explosion venait de retentir du côté de la montagne, on pouvait voir un grand rayon lumineux la frapper à l'endroit où se trouvait la crypte qu'ils venaient de quitter. Pûr senti le cosmos de Caridd émaner de ce rayon.
*Alors il est si fort que ça.*
Pûr se tourna vers son adversaire, si le Chevalier de l'Aigle avait jugé bon de dépenser autant de cosmos alors elle devait en faire de même. Le spectre avait visiblement compris que ses alliés avaient perdu la bataille et avait recommencé à courir, il avait maintenant une bonne trentaine de mètres d'avance sur la jeune fille. La petite ferma doucement les yeux, son cosmos commença à s'accumuler, formant de grandes ailes de feu dans son dos. Sans le moindre mots le chevalier d'Athéna pris une impulsion sur le sol et décolla, Efreet brûlant ardemment dans ses mains. Le spectre lui ne ralentissait pas. Il se retourna cependant et rit, De petits éclairs vert apparurent sur ses bottes.
"Tu ne m'auras jamais ! Je suis spécialisé dans la vitesse, adieu chevalier !"
"VENIMOUS DA..."
"PHEONIX REDEMPTION !"
Le spectre n'avait pas eu le temps de terminer sa phrase que Pûr avait comblée la distance et c'était abattue sur son adversaire tel un éclair enflammé, laissant une traînée de feu dans les airs. Le serviteur d'Hadès resta un moment immobile, bouche bée, la lame enflammée avait tranchée son torse de l’aisselle droite au bassin. Puis, le corps du spectre s'enflamma brusquement, il lâcha d'horribles cris de douleur avant de disparaître dans un nuage de cendres. Pûr se tourna vers le cadavre de son adversaire qui partait en fumée, elle se pencha et ramassa l'épée dans son tissu. Son visage n'affichait toujours aucune expression cependant intérieurement elle était très satisfaite d'elle-même. Son armure disparu peu à peu, retournant à son état d'urne. Pûr la posa sur son épaule puis mit l'épée sous son bras et reparti vers la forêt, de laquelle se dégageait toujours une fumée noire dont elle devait surement être la cause.
Âvel Chevalier du Verseau
messages : 32 Date d'inscription : 10/07/2013 Age : 27 Localisation : Quoique, j'étais où y'a sept ans ?
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Sujet: Re: Ruée vers Alkanir Sam 27 Juil - 19:19
Âvel s'approchait d'un pas pressé du lieu de l'incendie, inquiet, il avait mis tout en œuvre afin de ne pas perdre de temps et arrêter les ravages qui causeraient de nombreuses morts si il ne faisait rien. Arrivé à la lisière de la forêt, le saint d'or observa le carnage : la forêt brûlait et le feu se propageait de plus en plus rapidement et à grande échelle, il n'aurait pas le temps de prévenir les villages alentours : il devrait utiliser ses dons pour sauver des vies, car c'était son devoir en tant que saint d'Athéna. Le chevalier d'or inspira, il avait pour coutume de se mettre à l'aise et d'épanouir ses sens lorsqu'il se préparait à agir, c'était une sorte de rituel qui lui allait plutôt bien et qui lui donnait une certaine allure. Plus important, ce contrôle de soi lui permettait de mieux canaliser son cosmos et d'atteindre le niveau escompté pour sa technique, il avait conscience en sa force : il réussirait. Il fit rapidement le tri dans ses pensées et analysa la situation, de cette réflexion il tira une conclusion qui lui paraissait potable; il n'avait en effet pas vraiment le temps de réfléchir et savait que plus le feu se propagerait, plus il risquerait de faire des morts, il se décontracta et tendit la paume vers le ciel, au nord de l'incendie. Il admira ce drapé bleu, ce voile serein qui surplombait toutes ces étendues chaotiques et calcinées, il en tira du réconfort, du courage et ferma les yeux, intensifiant son cosmos il s'exclama :
- Diamond.. Dust !
Ainsi, une immense nappe de froid s'échappa de sa paume, enveloppant la forêt de sa fraîcheur implacable, puis retomba au sol en noyant les flammes dans leur élément inverse : c'était un spectacle magnifique et l'action porta ses fruits; sauvant ainsi les villages alentours et apportant satisfaction au chevalier d'or du Verseau. Finalement, il vit arriver la fillette des flammes à grande allure, pas étonnant sachant que la catastrophe qu'elle avait engendrée devait lui peser sur la conscience. Il prit une légère pause, le regard fixé vers le ciel, puis se retourna vers le chevalier de bronze et s'avança vers elle d'un pas lent puis, dressé face à elle, lui adressa d'un ton légèrement plus sec qu'au quotidien : - Ton devoir est de protéger, pas de détruire. Si tu respectes Athéna, penses-y.
Il savait que la jeune fille avait des antécédents proches avec la déesse guerrière, mais peu lui importait : c'était en effet son devoir en tant que chevalier d'or de remettre en question les chevaliers moins expérimentés, il ne s'en contentait cependant pas, ayant tendance à condamner une bêtise aussi énorme et tenter de la corriger, il faisait son possible pour faire naître chez les initiés une certaine droiture d'esprit, plus ou moins propre aux chevaliers d'Athéna en général. Il sortit de ses songes, constatant que le phénix était toujours-là : c'était une bonne chose car le chevalier du verseau n'avait pas été témoin de chaque scène et il avait soif de savoir en connaissance de cause; il s'adressa brièvement à la jeune fille avec tout le sérieux qui lui sied :
- J'ai besoin que tu me décrives rapidement où en sont les événements afin que j'anticipe la suite.
Sur ces paroles, le chevalier d'or réajusta sa cape blanche immaculée : elle n'avait pas été abîmée depuis le début de l'épopée des chevaliers et c'était le signe qu'Âvel n'avait pas considéré cette mission comme une réelle menace, bien qu'il préfère considérer chaque danger comme un probable obstacle dans le bon déroulement de celle-ci. Il croisa les bras et observa de nouveau le déluge de glace cristallisée qui s'abattait encore sur la forêt, en quête de réponses, il songeait au chevalier d'argent et à la tournure que prendrait l'avancement des choses.
Caridd Chevalier d'argent de l'aigle
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Sujet: Re: Ruée vers Alkanir Dim 28 Juil - 9:49
L’attente de l’Aigle fut récompensée, alors que la poussière de diamant du Chevalier d’Or du Verseau retomba sur la forêt, et donc également sur les départs de feu. Une mince couche de neige étouffant l’ardeur de ces brasiers qui, lentement, perdent de leur chaleur. Une fumée noire encore plus grosse finit par atteindre les cieux, avant de laisser place à un ciel pur.
Pour Caridd, c’est le signal du départ. Ne voyant pas d’amélioration de la part du lynx, qui avait sans doute un certain potentiel en se basant sur les dernières observations du groupe, il se contente de le prendre avec lui pour en parler avec ses alliés. Après tout, c’est à Âvel de décider de la marche à suivre, même si lui voudrait bien l’emmener jusqu’au Sanctuaire pour que la bête puisse sentir l’Amour de sa Lumière. Une récompense pour l’aide apportée.
Il récupère rapidement les affaires du lynx, avant de les mettre sur lui assez rapidement, ne se souciant pas que l’homme soit nu ou pas. Il le met alors sur son épaule, hochant simplement la tête, puis Alkanir en second temps. Ces charges ne sont pas si lourdes pour un Chevalier, au contraire. Ils ont été habitués à bien plus, au cours de leur entraînement.
*Heureusement que je l’ai habillé... Ça ne doit vraiment pas être pratique tous les jours, ce genre de métamorphose.* pense-il alors, cette légère remarque lui venant à l’esprit. Puis, en inspectant la forêt à l’horizon, sentant le cosmos d’Âvel qui recouvre les bois, il commence à s’étonner de la situation atypique. *De la neige en Été.* rajoute-il en accompagnant sa pensée d’un sourire. *Il y a vraiment plus de saisons.*
Prenant son temps, il se met à penser à la mission et à la raison de la présence d’un Chevalier d’Or pour celle-ci. Certes, le danger était présent, mais il trouve qu’Aquarius no Âvel est le parfait prétendant pour celle-ci. D’un côté, l’homme est gorgé de savoir, connaissant assez de choses pour se mouvoir dans la crypte en évitant les pièges situés ici et là. D’un autre côté, une fois que le groupe aurait mis la main sur l’artéfact, Alkanir se serait relevé également… De ce fait, il fallait un moyen de l’arrêter sur place. Une chose est sure : ce n’est pas difficile pour Âvel.
*Le lynxhomme a toujours un pouls, bien qu’il faiblisse de plus en plus. Il a l’air d’être dans une sorte de sommeil, économisant ses forces. Sûrement une histoire d’instinct de survie, ces bêtes-là ne marchent qu’à ça.* ponctue-il le pêle-mêle de son esprit alors qu’il a fait la moitié du chemin pour rejoindre ses camarades.
Caridd traverse la forêt, passant à côté de nombreux arbres brûlés qui ont pris la peine de se coucher dans l’herbe, leur tronc arraché par la faim des flammes. Une chance qu’Âvel était là pour épauler la petite fille de feu, bien que le Chevalier doit admettre que le phénix a du potentiel dans ce genre de terrains. Une Sainte intéressante à laquelle il doit s’intéresser.
Finalement, Aquila no Caridd aperçoit les deux autres à quelques mètres de lui, en pleine discussion. Il se contente de garder son allure, marchant tranquillement sur la neige artificielle, jusqu’à enfin les atteindre. Il pose alors les deux corps ‘endormis’ devant eux, leur adressant un clin œil mêlé d’un sourire.
« Voici votre livraison, messieurs-dames. Ils sont encore frais, comme convenu ! Enfin .. Pas pour longtemps, je le crains. » dit-il avant de poser son regarder sur l’Epée d’Alkanir, sublime artéfact venant d’Athéna elle-même, du moins de celle d’une autre époque. « La lame doit être encore assez puissante pour empêcher le cadavre de se relever. » rajoute-il alors.
Il est indéniable que la lame perd de son potentiel au fur et à mesure du temps. A son apogée, lorsqu’elle fut bénit par l’Amour d’Athéna, le Sanctuaire d’Alkanir était protégé par un voile magique qui empêchait tout ennemi non-humain de s’approcher, tandis que les bandits étaient simplement arrêtés par les nombreux pièges et autres gardes voués au guerrier. Néanmoins, le temps a fait que ce voile s’estompa progressivement, jusqu’à autoriser la présence d’un groupe de Spectres jusqu’au corps dénudé de l’hôte du sanctuaire. Leur but était donc de redémarrer le cycle et ainsi lier le corps et l’âme d’Alkanir à la Terre.
Caridd a eu tout le temps de penser à ces détails et à la raison-même de leur mission dans ces montagnes boisées, mais pourtant il ne trouve pas cela indispensable pour la réussite de celle-ci de le confier à ses amis. Il se contente seulement d’agir comme il a toujours agi, laissant le monopole de la connaissance au Chevalier d’Or qui doit savoir ça depuis le début.
Dernière édition par Caridd le Dim 28 Juil - 20:27, édité 1 fois
Pûr Chevalier du Phénix
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Sujet: Re: Ruée vers Alkanir Dim 28 Juil - 20:13
Pûr revenait en trottinant sur le lieu où elle avait envoyé la seconde eruption, sachant qu'elle tomberait surement sur un de ses alliés. Par chance elle ne c'était pas trompée et aussitôt qu'elle posa le pied dans la clairière elle pu constater que le chevalier du verseau avait éteint le début d'incendie et l'attendait en croisant les bras.
- Ton devoir est de protéger, pas de détruire. Si tu respectes Athéna, penses-y.
Pûr hocha légèrement un sourcil, regardant le chevalier sans comprendre réellement, elle observa la clairière, il y avait une douzaine d’arbres ayant été dévoré par les flammes et une partie de la clairière avait également connue la même sort.
"Nous avons protégé le Sanctuaire d'un potentiel futur ennemi et il n'y a pas eu de civils impliqués, de plus vous avez réglé le peu de désordre que j'ai pu causer en voulant mener à bien la mission que vous m'aviez confié."
La jeune fille s'inclina poliment puis observa Âvel, toujours aussi inexpressive.
- J'ai besoin que tu me décrives rapidement où en sont les événements afin que j'anticipe la suite.
C'est à ce moment là que Caridd arriva, portant respectivement Alkanir sur l'épaule droite et Eryl sur la gauche.
« Voici votre livraison, messieurs-dames. Ils sont encore frais, comme convenu ! Enfin .. Pas pour longtemps, je le crains. La lame doit être encore assez puissante pour empêcher le cadavre de se relever. »
Pûr posa son regard sur Eryl, le fixant longuement. Qu'est-ce qu'il faisait ici, la jeune fille l'avait laissé il y a peu mais elle n'imaginait pas le revoir si vite. Elle pointa doucement l'homme-chat du doigt.
"Il va bien ?"
Le chevalier du phénix donna ensuite pour seule réponse à Âvel le bout de tissu qu'elle avait entre les mains et qui contenait l'épée d'Alkanir. Elle approcha ensuite d'Eryl, laissant au chevalier du Verseau la décision de la suite des évènements. La petite commença par prendre le poul de l'homme-chat pour voir si il était toujours en vie. Elle soupira de soulagement lorsqu'elle constata que c'était le cas, puis elle se tourna vers son camarade l'Aigle.
"Qu'est-ce qui lui est arrivé ? C'est vous qui avait fait ça ?"
On pouvait voir une légère inquiétude dans les yeux de la jeune fille, elle espérait qu'Eryl ne soit pas devenu un ennemi après avoir été pour elle un compagnon d'arme et de voyage.
Dernière édition par Pûr le Lun 29 Juil - 17:12, édité 1 fois
Caridd Chevalier d'argent de l'aigle
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Sujet: Re: Ruée vers Alkanir Dim 28 Juil - 20:55
Le regard attristé de la jeune femme est une aubaine pour l’Aigle Caridd, qui s’imagine alors de nombreuses choses sur l’éventualité de ce couple. Néanmoins, le lynxhomme parait un peu trop vieux et bestial pour fréquenter une fille aussi jeune et froide, bien que les deux sont des monstres contre-nature, bien loins d’être des humains parfaitement normaux. Mais qui l’est, au final ? Enfin, une autre occasion pour s’amuser se présente à lui, commençant à s’ennuyer à parler avec lui-même, entouré de pseudo-cadavres.
« Ce lâche a rejoint les Spectres. » dit-il simplement d’un ton sec, inspectant le visage de Pûr qui, pour une fois, est légèrement plus vivant que d’habitude. Le Chevalier d’Argent de l’Aigle attend quelques secondes, avant de faire un clin d’œil vers la jeune femme, en laissant également échapper un petit rire.
« Ces deux hommes se sont presque entretués, dans la crypte. C’est le lynx qui a arrêté la fuite d’Alkanir pendant que tout le monde faisait ce qu’il avait à faire. Une aubaine ! Hélas, ses blessures étaient... mortelles. » réplique-il alors, prenant une expression plus sérieuse, ponctuant le tout d’une pointe de drame. Il pose une main sur son cœur.
« Je remercie Athéna de m’avoir offert ces dons si particuliers, qui font de moi un être aussi spécial, un héros ! Sans eux, je n’aurais pas pu sauver la vie de ce pauvre homme… Car oui, je lui ai sauvé la vie. Ne me lances surtout pas de roses, je ne pourrais les accepter ! » dit-il en enchaînant sa tirade théâtrale, inspectant le visage de son interlocutrice pour réagir en fonction. Jouant sur cette légère inquiétude légèrement visible dans son regard, il continue, prenant la main de Pûr en lui adressant un regard charmeur.
« Quel monstre pourrait laisser mourir l’ami d’une telle beauté ? Je n’ai pas hésité une seule seconde avant de lui panser ses blessures, sinon je n’aurais jamais pu continuer à vivre sans remords. Ma bonté n’a d’égal que ma grâce, et parfois je me surprends d’apprendre qu’elle la surpasse pour servir une plus noble cause. » finit-il en plaçant une mèche écarlate de la chevelure de Pûr derrière son oreille. Il se retourne alors, avançant de deux pas, les mains jointes derrière son dos.
« Alkanir est donc ici, à nouveau proche de sa lame fétiche. Une liaison que bien peu de gens peuvent se permettre de connaître ! Qu’attendons-nous donc pour lui apporter un peu d’amour, à lui qui préfère une vie humaine de lumière, plutôt qu’une éternité dans les ténèbres ? » ajoute-il en dernier en se retournant vers les deux Saints.